Alors que la situation semblait sous contrôle à Paris, le directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi 25 mars.
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“Dans mes interventions précédentes, je savais devant moi que j’avais une visibilité d’une semaine sur la capacité d’en prendre davantage. Là, j’ai une visibilité de trois jours”, témoigne le haut fonctionnaire au micro de France Info.
“Hier en Île-de-France, nous avons passé le cap des 1 000 patients graves pris en charge dans les réanimations des hôpitaux”, a-t-il ajouté. Selon l’AFP, les hôpitaux de Paris ont désormais dépassé le seuil de 1 600 malades hospitalisés.
Hier, la France a franchi le cap des 1 000 décès liés au Covid-19. 240 personnes sont mortes en 24 heures selon le directeur général de la santé Jérôme Salomon, 22 300 cas de coronavirus sont aujourd’hui confirmés en France, et 2 516 patients sont en réanimation.
Pour pouvoir faire face à la suite de la crise, et à un week-end qui pourrait enregistrer de nouveaux records de malades en danger, le directeur de l’AP-HP a lancé “plus qu’un appel à l’aide”.
Des quantités suffisantes de respirateurs
“Aujourd’hui, j’ai besoin de quatre assurances fortes”, a déclaré le directeur du plus grand groupe hospitalier français. La première est relative aux respirateurs, vitaux pour lutter contre l’infection du Covid-19 qui s’en prend aux poumons des personnes sévèrement atteintes. “Je ne veux pas qu’on connaisse les difficultés qu’on a connues sur les masques”, a-t-il glissé.
“La deuxième chose : on a besoin de tout le personnel, qu’il soit volontaire ou qu’on fasse appel à la réquisition, et mon troisième point, je n’en parle que rarement, mais on a aujourd’hui des soignants qui font des efforts qu’on peut qualifier simplement de surhumains, il faut qu’on ait les assurances qu’ils auront la reconnaissance. Je ne sais pas si c’est des primes, c’est moral, et c’est pour le moral des troupes”, a-t-il poursuivi.
À ce titre, Martin Hirsch en a profité pour lancer un appel aux dons, “Tous unis contre le virus”, avec la Fondation Abbé-Pierre, pour soutenir les soignants, les chercheurs et les personnes fragiles.
Enfin, sa quatrième inquiétude porte sur les médicaments : “Il faut qu’entre les industriels, les pouvoirs publics et nous, on ait les assurances qu’on ne soit pas en manque de médicaments.” Pour lui, il est possible de faire face à la crise, si les établissements qu’il dirige disposent de tous ces moyens.
“Je ne veux pas me retrouver ce week-end avec toutes celles et tous ceux qui font des efforts surhumains, à leur dire : on n’a pas tout fait, la France n’a pas tout fait, les moyens de vous soutenir, de vous aider et de vous donner des assurances n’ont pas été suffisants”, a-t-il conclu.
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