En Russie, on ne plaisante pas avec l’épidémie de coronavirus. Le mois dernier, un homme a été arrêté pour avoir fait semblant d’avoir le virus dans le métro. Il risque 5 ans de prison, rapporte Slate.
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Depuis le début de l’épidémie en fin d’année dernière, la Russie redoute, comme tous ses voisins, la propagation du virus. À ce jour, il n’y a qu’une quinzaine de cas connus sur le territoire russe. C’est peu à l’échelle de ce pays qui compte quelque 144 millions d’habitants. À titre de comparaison en France, on a dépassé les 1 100 cas.
15 cas c’est peu, d’autant que la Russie est frontalière du pays où le foyer de l’épidémie est localisé. Toutefois, Moscou a décidé d’augmenter un peu plus la pression ce dimanche 8 mars.
Tous les habitants de Moscou qui reviendraient des régions sévèrement touchées par l’épidémie et qui ne respecteraient pas les 14 jours de quarantaine, risquent désormais 5 ans de prison, rapporte Channel news Asia.
Sauf pour promener son chien
“Toutes celles et ceux qui reviennent de Chine, de Corée du Sud, de France, d’Iran, d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne et d’autres pays qui présentent des symptômes de coronavirus, doivent s’isoler chez eux pour 14 jours“, ont prévenu les autorités moscovites.
Et d’assurer qu’elles vérifieraient la mise en quarantaine des personnes concernées grâce aux enregistrements des caméras de surveillance qui équipent les rues de la ville.
Magnanime, la mairie de Moscou a ajouté qu’il serait possible de promener son chien dans la rue aux heures où il y a le moins d’affluence et en portant un masque.
À ce jour, c’est en Chine que le nombre de contaminations est le plus élevé : 80 000. Toutefois l’épidémie serait en train de reculer, dans ce pays où elle serait née sur un marché de Wuhan. Les spécialistes attribuent ce recul aux mesures de quarantaine drastiques mises en place par les autorités chinoises.
Aujourd’hui, c’est l’Italie qui décide de mettre une partie de son territoire sous cloche. Le gouvernement a décidé de placer en quarantaine toute la Lombardie, la région de Venise, le nord de l’Émilie-Romagne et l’est du Piémont. Jusqu’au 3 avril, les déplacements d’au moins 15 millions d’Italiens seront strictement limités à l’entrée et à la sortie de ces territoires en quarantaine, et à l’intérieur de cette zone précise Le Monde.