Chine : la police déploie des drones-pigeons de surveillance

Chine : la police déploie des drones-pigeons de surveillance

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Big Brother n’a qu’à bien se tenir.

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Nom de code pour l’oiseau-espion : Dove, qui signifie “pigeon” ou “colombe” en anglais. L’Empire du Milieu ne lésine jamais sur les moyens en matière de surveillance de ses citoyens. Sa dernière trouvaille est assez spectaculaire : équipés d’une caméra haute définition, d’une antenne GPS, d’un système de navigation et de transfert des données par satellite, voici les drones-pigeons de surveillance.

Selon Libération qui a repéré l’information dans le South China Morning Post, la police chinoise utilise des robots high-tech qui ressemblent, bougent et volent comme des pigeons, pour garder un œil sur la population.

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Le journal hongkongais affirme qu’une trentaine d’agences gouvernementales utilisent déjà ce genre d’oiseaux-robots. Le gouvernement en a notamment déployé une volée dans la région du Xinjiang à l’ouest de la Chine, particulièrement surveillée à cause de sa proximité avec des pays comme l’Afghanistan, le Pakistan ou encore l’Inde.

Avec près de 10 millions de musulmans vivant dans la région, le gouvernement chinois redoute en effet l’émergence d’un mouvement indépendantiste.

Ces robots bioniques équipés de caméras sont tellement réalistes que les vrais pigeons s’y laissent parfois prendre, jusqu’à voler à côté de ces leurres. Ils pèsent 200 grammes, mesurent 50 centimètres et peuvent voler à 40 km/heure pendant une demi-heure.

Ils imitent 90 % des mouvements d’un pigeon

Ces nouveaux drones imitent 90 % des mouvements du pigeon : du battement d’ailes jusqu’à l’ascension dans les airs, le tout de manière très silencieuse.

La Chine n’est pas la première à avoir imaginé un drone-oiseau. Dès 2011, une compagnie allemande présentait son modèle, Festo, pas très convaincant, il faut bien le dire.

L’inventeur de Dove, le professeur Song Bifeng, a déjà été récompensé par l’Armée populaire de libération pour son travail. Interrogée par le South China Morning Post, Yang Wenqing, membre de son équipe, est confiante sur l’avenir du robot :

“On croit au potentiel de cette technologie pour une large utilisation dans le futur. […] Elle possède suffisamment d’avantages pour conquérir un public de militaires comme de civils.”

En espérant que cette idée ne vole pas jusqu’à nous.