“Notre maison brûle”
“Notre maison brûle et nous regardons ailleurs” : 2 septembre 2002, alors que le Sommet mondial du développement durable s’achève, Jacques Chirac prononce à la tribune de l’ONU un discours sur l’environnement qui restera à jamais dans les annales. Depuis, la formulation “notre maison brûle” est reprise très régulièrement.
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“Vous avez tout à fait raison M. le Premier ministre”
Avril 1988, le second tour de l’élection présidentielle approche. Jacques Chirac, alors Premier ministre de François Mitterrand, s’est lancé dans la course pour l’Élysée. Durant le débat, il tente le tout pour le tout et lance à l’adresse du chef de l’État :
“Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n’êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats, à égalité… Vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand.”
Sans succès puisque François Mitterrand lui rétorque tout de go, devant des millions de Français : “Mais vous avez tout à fait raison monsieur le Premier ministre.” Une joute verbale qui marqua à jamais l’histoire des débats politiques français.
“Non” à la guerre en Irak
2003. Alors que les États-Unis et la Grande-Bretagne s’apprêtent à envahir l’Irak, Jacques Chirac tient sa position et refuse de participer à cette guerre, convaincu que ce conflit déstabilisera la région. Son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, adressera aux représentants de l’ONU un vibrant plaidoyer affirmant l’opposition de la France à l’envahissement de l’Irak.
“What do you want ? Me to go back in my plane ?”
22 octobre 1996 : lors de son voyage en Israël, alors qu’il visite la vieille ville de Jérusalem, Jacques Chirac s’emporte face à l’attitude provocatrice des agents de sécurité israéliens. En colère, il n’hésite pas à les interpeller, d’abord en français puis en anglais.
Scène de ménage
“La pomme est un fruit sympathique”
En pleine course pour l’élection présidentielle de 1995, la pomme devient une figure symbolique de la campagne électorale du candidat RPR, Jacques Chirac. Une ode à la pomme, qu’il martèle sur tous les plateaux de télévision, avec cette fameuse phrase : “La pomme est un fruit sympathique, je l’observe tous les jours.”
“On ne me demande même pas ce que je veux boire, on m’amène tout de suite une bouteille de bière”
Jacques Chirac était un grand amateur du Salon de l’agriculture. Il semblerait même qu’entre son entrée au ministère de l’Agriculture en 1972 et son retrait de la vie politique en 2011, il n’aurait raté le salon qu’une seule fois !
La visite annuelle au Salon de l’agriculture était sans aucun doute un moment des plus agréables pour ce président toujours bien accueilli par les éleveurs et les agriculteurs.
24 février 2009, un verre de bière à la main, Jacques Chirac a confié : “Maintenant, quand je vais au restaurant, on ne me demande même pas ce que je veux boire, on m’amène tout de suite une bouteille de bière.”
Les vaches, ces “chefs-d’œuvre”
L’attachement de Jacques Chirac au Salon de l’agriculture ne tenait pas uniquement à son intérêt pour la gastronomie, la bière et les bains de foule. “Chichi” s’extasiait aussi devant les animaux. En 2005, il a déclaré, face à des vaches salers : “Ce ne sont pas des bovins, ce sont des chefs-d’œuvre.” Rien que ça !
Grillé
Ce moment en finale de la Coupe du monde de football 1998 où le Président Jacques Chirac donne de la voix lors de l’annonce de la composition de l’équipe de France, sauf… qu’il ne connaît pas le nom des joueurs.
Mesdames et messieurs… “la Coupe de France”
Finale de la Coupe du monde 1998, toujours. La France vient de gagner sa première étoile. Jacques Chirac reçoit l’équipe de France et tout le staff à l’Élysée. Très enjoué, il s’emmêle les pinceaux…
“Et ce n’est pas raciste que de dire cela”, disait-il
Mais il ne faut pas oublier le 19 juin 1991. Lors d’un discours prononcé à Orléans, Jacques Chirac s’est emporté en déclarant :
“Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte d’or […], qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur, eh bien le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela.”
Cette déclaration a provoqué un véritable tollé. Quelques années plus tard, le groupe Zebda a même sorti un album titré Le Bruit et l’odeur.