Deux opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, ont été condamnés à neuf et douze mois de prison ferme, et quatre autres à des peines de six à neuf mois avec sursis, a annoncé mardi le parquet de Bar-le-Duc. Un seul prévenu sur les sept a été relaxé, et tous l’ont été de l’accusation d’association de malfaiteurs, a précisé maître Alice Becker, avocate d’un des prévenus. “On s’interroge sur l’opportunité de faire appel ou non”, a-t-elle ajouté.
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“La justice reconnaît par ce délibéré qu’il s’agissait d’une construction policière grossière, de la pure fiction, du fantasme politico-judiciaire. Mais le mal est fait : l’instruction liberticide aura duré quatre longues années”, a réagi dans un tweet le Collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra). Ce collectif a aussi dénoncé des “peines lourdement disproportionnées par rapport aux charges qui restent”.
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Les prévenus répondaient de leur participation à une manifestation non déclarée
Le parquet de Bar-le-Duc avait requis début juin un an de prison ferme contre un des opposants à ce projet controversé et des peines de 10 à 18 mois avec sursis contre les six autres prévenus, à l’issue d’un procès que la défense n’avait cessé de dénoncer comme “politique”.
Les sept prévenus, quatre hommes et trois femmes, âgés de 28 à 48 ans, répondaient de leur participation à une manifestation non déclarée, organisée le 15 août 2017, l’un des nombreux épisodes d’une protestation au long cours contre ce projet de centre de stockage de déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure.
Conduit par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), le projet baptisé Cigéo vise à enfouir, à 500 m sous terre, 85 000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français, à partir de 2035.
Konbini news avec AFP