La plateforme vidéo YouTube a suspendu lundi 25 octobre pour une semaine les activités de la chaîne du président brésilien Jair Bolsonaro, après avoir retiré une vidéo dans laquelle il mentionnait de fausses informations associant le vaccin anti-coronavirus au sida.
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“Nous avons supprimé une vidéo de la chaîne de Jair Bolsonaro pour violation de nos politiques de désinformation médicale sur le Covid-19 en affirmant que les vaccins ne réduisent pas le risque de contracter la maladie et qu’ils provoquent d’autres maladies infectieuses”, a indiqué YouTube dans un communiqué transmis à l’AFP.
C’est la deuxième fois que le président enfreint les “normes de la communauté” de la plateforme. Cette fois, il ne pourra pas publier de nouvelles vidéos ou faire des émissions en direct pendant les sept prochains jours, selon les règles de la plateforme. Le reste de ses vidéos sur la chaîne, où il compte 3,5 millions d’abonnés, sont toujours accessibles sur YouTube.
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Démenti de Londres
L’information a été démentie par le gouvernement britannique auprès du service de vérification des faits de l’AFP. La Société brésilienne des maladies infectieuses a, pour sa part, assuré samedi dans un communiqué qu’“aucune relation n’est connue entre un quelconque vaccin contre le Covid-19 et le développement du syndrome d’immunodéficience acquise” (sida).
L’AFP a demandé au service de presse du président Bolsonaro une réaction, mais n’a pas reçu de réponse immédiate. Le dirigeant d’extrême droite n’a pas réagi au blocage de sa chaîne YouTube. Facebook avait déjà retiré en mars une vidéo dans laquelle Jair Bolsonaro, critiquant les mesures préventives et les vaccins anti-Covid, encourageait les attroupements, à un moment où quelque 2 500 personnes mouraient chaque jour du coronavirus au Brésil.
YouTube avait envoyé une première alerte en juillet, lorsqu’il a supprimé de sa chaîne d’autres vidéos contenant de fausses informations sur la pandémie, dans lesquelles l’efficacité du masque pour prévenir les infections était mise en doute, et l’utilisation de l’hydroxychloroquine et l’ivermectine encouragée, alors que ces médicaments n’ont pas été reconnus comme efficients.
Le président est souvent accusé de répandre de fausses nouvelles. En août, la Cour suprême fédérale a décidé d’enquêter sur lui pour des crimes de “calomnie” et “d’incitation au crime”, notamment du fait de sa remise en cause du système de vote électronique au Brésil.
Konbini news avec AFP