C’est une idée qui pourrait bien faire du chemin. La semaine dernière, des députés allemands ont proposé d’augmenter la TVA sur la viande, afin d’améliorer le bien-être animal et de lutter contre le réchauffement climatique.
À voir aussi sur Konbini
Cette proposition émane des Verts, qui comptent une soixantaine de députés au Bundestag (sur 709 députés au total). À titre de comparaison, notre Parlement national compte seulement deux députés écologistes sur les 577 élus. Par ailleurs, ladite proposition est soutenue par les sociaux-démocrates (SPD) et les chrétiens-démocrates (CDU), les deux plus gros groupes de la chambre basse selon BFM TV, qui a repéré cette information.
Les Verts allemands souhaitent quasiment tripler le taux de TVA appliqué actuellement à la viande, qui passerait donc de 7 à 19 %.
Selon, Friedrich Ostendorf, porte-parole des Verts allemands, il est “insensé” que la viande soit aujourd’hui taxée à 7 % tandis que la TVA appliquée sur le lait d’avoine est de 19 %, rapporte le site de la chaîne d’info.
D’une part, l’argent dégagé par cette taxe devrait permettre aux éleveurs de restructurer leurs élevages pour qu’ils soient plus adaptés au bien-être des bêtes. D’autre part, il devrait permettre à l’homme de survivre. Oui, oui.
En effet, plus la viande sera chère, moins on en consommera. Pour nourrir toute la planète, lorsque nous serons 10 milliards sur Terre en 2050, il va falloir sérieusement réduire notre consommation de viande, nous expliquait dernièrement le démographe français et chercheur émérite à l’Institut national d’études démographiques (INED) Hervé Le Bras. Et de rappeler qu’actuellement, “50 % de la production de céréales est destinée à la nourriture des animaux.”
De plus, la viande est une industrie extrêmement polluante. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), le secteur de l’élevage contribue pour 14,5 % aux émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité humaine. C’est également un grand utilisateur de ressources naturelles.
Toutefois, certains élus d’extrême gauche n’ont pas manqué de souligner l’effet pervers d’une telle réforme, dont les conséquences pèseraient sur les petits portefeuilles.