Autolib’ pourrait coûter vraiment très cher à la ville de Paris

Autolib’ pourrait coûter vraiment très cher à la ville de Paris

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https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Paris_Autolib_06_2012_Bluecar_2905.JPG

Il serait question de plusieurs dizaines de millions d’euros.

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Vincent Bolloré est un homme d’affaires intraitable. C’est lui qui a signé un contrat avec Bertrand Delanoë en 2011 pour équiper la capitale de voitures électriques. Autolib’ est un service de partage, également disponible dans 97 communes d’Île-de-France.

Sept ans plus tard, le bilan comptable est catastrophique. Selon Le Monde, “le groupe Bolloré réclame aux 98 communes une somme de quelque 40 millions d’euros par an jusqu’au terme de la délégation de service public, en 2023”, pour combler un déficit anticipé de 293,6 millions d’euros.

Le groupe Bolloré voudrait donc que les communes concernées mettent la main au portefeuille. Selon Le Monde, le contrat “impose à l’industriel de ne prendre en charge les pertes que jusqu’à 60 millions d’euros.” Un calcul rapide permet de prendre la mesure de l’ardoise qu’il reste à régler : plus de 240 millions.

La moitié des stations à Paris

Mais comment répartir la facture entre les 98 communes ? Là aussi, tout avait été prévu. L’accord prévoit que “chaque commune est tenue de contribuer au prorata du nombre de stations Autolib’ sur son territoire”. Immanquablement, c’est donc Paris qui va devoir payer la plus grande partie, la moitié des stations étant concentrée sur son territoire.

Même si Autolib’ comptait plus de 150 000 abonnés en avril dernier, les locations quotidiennes ne sont pas suffisantes pour assurer la rentabilité du service. Celui-ci serait également victime de l’arrivée des chauffeurs privés et des scooters en autopartage ces dernières années.

Pour l’heure, les deux parties n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la somme à rembourser, mais des négociations sont en cours, assure-t-on du côté du cabinet d’Anne Hidalgo. Il est loin le temps où la maire de Paris et l’industriel français posaient côte à côte devant les voitures grises.

Heureusement que Vélib’ fonctionne