Trois morts dans l’attaque de Strasbourg : le tireur identifié est toujours en fuite

Trois morts dans l’attaque de Strasbourg : le tireur identifié est toujours en fuite

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(c) SEBASTIEN BOZON / AFP

La France est en “urgence attentat.”

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Le bilan de l’attaque sur le marché de Noël de Strasbourg mardi soir a une nouvelle fois été corrigé mercredi matin par la préfecture du Bas-Rhin, qui fait de nouveau état de trois personnes décédées et de treize blessées. Aucune explication n’a été avancée pour motiver cette révision du bilan. 

Plusieurs centaines de membres forces de sécurité étaient mobilisées dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 décembre pour tenter de retrouver l’auteur en fuite de la fusillade qui a fait deux morts et 13 blessés mardi soir sur le Marché de Noël de Strasbourg, alors que le gouvernement décidait de placer la France en “urgence attentat”.

Quelque 350 personnes, dont 100 membres de la police judiciaire, des militaires et deux hélicoptères, sont aux trousses de l’assaillant, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner lors d’une déclaration depuis la préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg, où il a été dépêché par le président Emmanuel Macron. 

Mardi soir, “à partir de 19h50”, le tireur a ouvert le feu et “semé la terreur” en “trois points” de Strasbourg, a déclaré Christopher Castaner sans dévoiler son identité.  Il a tué trois personnes et en a blessé 13. De son côté, la préfecture du Bas-Rhin avait fait part dans un premier temps d’un bilan provisoire de trois personnes décédées, 5 blessées graves et 6 blessées légers.

“Entre 20h20 et 21h”, l’assaillant a par deux fois échangé des coups de feu avec les forces de sécurité avant de s’enfuir, a encore expliqué Christophe Castaner. 

L’homme de 29 ans devait être arrêté mardi matin pour des faits de droit commun

Lors de ces échanges de tirs, l’assaillant a été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg, a expliqué une source policière. Selon l’état-major des armées, un soldat a été blessé légèrement à la main par ricochet d’un tir de l’assaillant.

“On a entendu plusieurs coups de feu, trois peut-être, et on a vu plusieurs personnes courir. L’une d’elles est tombée, je ne sais pas si c’est parce qu’elle a trébuché ou parce qu’elle a été touchée. Les gens du bar ont crié ‘ferme, ferme’ et le bar a été fermé”, a raconté un témoin joint par l’AFP et confiné dans son appartement.

M. Castaner a précisé que l’individu était “très défavorablement connu pour des faits de droit commun, pour lesquels il a déjà fait l’objet de condamnations en France et en Allemagne et pour lesquels il a purgé ses peines”. Selon une source proche du dossier, le suspect, un homme de 29 ans fiché “S”, devait être interpellé mardi matin par les gendarmes dans une enquête de droit commun.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour “assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle”. Après cette attaque le gouvernement a porté le niveau du plan Vigipirate à “urgence attentat”, a annoncé le ministre de l’Intérieur. 

Le centre historique entièrement bouclé

Cette mesure comprend “la mise en place de contrôles renforcés aux frontières, et des contrôles renforcés sur l’ensemble des marchés de Noël en France pour éviter le risque de mimétisme”, a-t-il poursuivi. “Il y aura aussi en complément une mobilisation plus forte encore du dispositif sentinelle sur l’ensemble du territoire”.

Dans la soirée, le chef de l’Etat a exprimé sur Twitter la solidarité de la “nation tout entière” après avoir présidé à Beauvau une réunion de crise interministérielle en présence du Premier ministre Edouard Philippe.

Le traditionnel marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. Environ 260 policiers nationaux sont notamment mobilisés. 

Après l’attaque de mardi soir, la “Grande Ile”, le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclée par les forces des l’ordre.  Selon la préfecture, les mesures de confinement avaient été levées dans la nuit et l’accès au centre-ville était de nouveau possible à partir de 2h.

Dans les rues quasiment désertes, quelques personnes rentraient chez elles. La rue des Grandes Arcades, où l’attaque s’est en partie passée, était bloquée par des rubalises avec des policiers armés en empêchant l’accès. “Les écoles, les collèges et les lycées de Strasbourg seront ouverts demain (mercredi)”, a-t-il ajouté. 

Konbini news avec AFP