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Le 13 février 2017, aux alentours de 9 heures du matin, Kim Jong-Nam était assassiné au beau milieu de l’aéroport malaisien de Kuala Lumpur. Les images, semblables à celles d’un film d’action, avaient fait le tour du monde : une femme, vêtue d’un T-shirt blanc, s’était ruée sur le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et lui avait fait inhaler du XV, un agent neurotoxique puissant considéré comme une arme de destruction massive, avant de disparaître. Kim Jong-nam, âgé de 45 ans, mourra quelques dizaines de minutes plus tard, dans l’ambulance qui le conduit à l’hôpital.
Siti Aisyah ne sera pas poursuivie pour meurtre. Lundi 11 mars, cette femme, l’une des principales suspectes dans l’affaire, a été relâchée par la justice. Le procureur sur ce dossier, Muhammad Iskandar Ahmad, avait requis la libération de la jeune femme, de nationalité indonésienne, sans donner plus d’explications. À sa sortie, cette dernière s’est exprimée, déclarant, selon l’AFP : “Je suis heureuse. Je ne savais pas que ça se passerait comme ça. Je ne m’y attendais pas.”
Siti Aisyah, masseuse de profession, était sur le banc des accusés aux côtés de Doan Thi Huong, une jeune actrice de nationalité vietnamienne, dont le témoignage était attendu dans la journée. Au début du procès, les deux femmes avaient expliqué avoir été piégées. D’après leurs dires, quatre Nord-Coréens leur auraient demandé d’administrer une “huile pour bébé” à Kim Jong-nam “dans le cadre d’un jeu télévisé”, rappelait l’année dernière Le Figaro.
Les soupçons d’une mise à mort commanditée par Pyongyang avaient été étayés par la situation de Kim Jong-nam. Ce dernier avait fui la Corée du Nord et vivait exilé à Macao après avoir critiqué le régime nord-coréen. En 2012, se sachant menacé, il avait même écrit directement à son frère Jong-un pour lui demander de l’épargner.