Arthur a fait un burn-out : “L’entrepreneuriat, c’est cool, mais ça peut aussi être une prison”

Arthur a fait un burn-out : “L’entrepreneuriat, c’est cool, mais ça peut aussi être une prison”

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Par Julie Breon

Publié le

C’est en rentrant d’une journée assez chargée qu’il a senti "un truc craquer" dans sa tête.

Arthur Auboeuf, entrepreneur et cofondateur de Time for the Planet, s’est rendu compte qu’il faisait un burn-out après être allé voir son médecin. Ce dernier lui a dit de prendre trois semaines de vacances, sous peine de “dommages irréversibles physiques et mentaux”.

“Je ne m’en rendais même pas vraiment compte parce que j’adore ce que je fais, je suis passionné par mon travail… Je n’ai jamais compris que les gens puissent être en burn-out. En fait, on ne voit pas venir la charge mentale, et je pense qu’il faut faire hyper attention.”

“On est tout le temps stimulés par des notifications”

Arthur Auboeuf a dénoncé cette “culture de la méritocratie, où on nous dit que c’est normal d’être tout le temps en train de bosser… Surtout dans l’entrepreneuriat, il y a un peu ces espèces de modèles, les Musk, qui te disent : ‘Il faut bosser cent heures par semaine pour être productif'”.

Il souhaite “déconstruire ça” et s’il en parle, c’est parce qu’il y a “beaucoup de jeunes qui se lancent à corps perdu dans l’entrepreneuriat en se disant : ‘C’est trop bien, c’est ma solution'”. “Oui, c’est cool parce qu’il y a du sens, mais il ne faut quand même pas oublier que ça peut aussi être une prison, si vous le faites mal. Et on est vite esclave de sa passion si on n’est pas capable de contrôler, justement, son volume horaire”, a assuré Arthur.

Casser l’image de LinkedIn

C’est sur ce réseau social qu’Arthur Auboeuf a parlé de son burn-out. Pour lui, il était également important de mettre en avant les côtés difficiles de son métier et faire contrepied à cette plateforme sur laquelle on ne voit que des réussites.

“LinkedIn, ça a vraiment cette tendance à vous faire penser que tout le monde est un surhomme. On se retrouve dans une bulle où il n’y a que des trucs de ouf, il n’y a que des gens, ce sont des malades. Mais ces gens-là ont des vies normales, ce sont des humains normaux. Il faut absolument que tout le monde capte ça.”