Une idée subversive.
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(© Gregor Fischer/Picture alliance via Getty Images)
Et si les auteurs de violences homophobes étaient condamnés à se racheter en faisant du bénévolat dans des associations de défense des personnes LGBTQ+ ? C’est l’une des propositions de la maire de Paris, Anne Hidalgo, pour lutter contre la recrudescence d’actes homophobes en France, comme le rapporte Le Journal du Dimanche.
Cette mesure sera présentée au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et à la ministre de la Justice Nicole Belloubet au sein d’un plan plus large de lutte contre les violences homophobes, dans une dizaine de jours.
Selon le quotidien national, l’élue voudrait que “les auteurs de violences homophobes soient condamnés à des travaux d’intérêt général dans des associations venant en aide aux personnes LGBTQ+.”
Aussi contre-intuitive qu’elle puisse paraître, cette idée a été pensée en amont avec lesdites associations de défense des droits des personnes LGBTQ+, confirme l’entourage de la maire contacté par Konbini news.
Elle fonctionne un peu sur le même principe que la justice réparatrice qui consiste à envisager “le crime plus comme un acte contre une personne ou une communauté que contre l’État. La victime y joue un rôle majeur et peut y bénéficier de la part de l’auteur de certaines formes de réparation” .
Éducation, prévention et sensibilisation
Il s’agit aussi de développer les mesures “d’éducation, de prévention et de sensibilisation”, précise l’entourage de l’édile. Guillaume Mélanie, le président de l’association Urgence Homophobie, a salué cette initiative sur Twitter, la considérant comme un soutien de poids.
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Le 16 octobre dernier, l’homme était victime d’une agression homophobe particulièrement violente alors qu’il sortait d’un restaurant à Paris. Lorsque nous l’avions rencontré, il semblait déjà aller dans ce sens, affirmant que s’il rencontrait son agresseur, il lui dirait : “Viens on va boire un coup !”
De même, le président de SOS homophobie Joël Deumier semble en faveur d’une telle initiative.
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Reste à savoir quelle perception pourrait avoir le public qui fréquente ces associations. Dans les centres d’hébergement où l’association fait souvent office de sanctuaire, c’est plus compliqué. C’est le cas du Refuge qui offre un hébergement temporaire et soutient les jeunes homosexuels majeurs victimes d’homophobie et de transphobie.
Selon son président Nicolas Noguier contacté par Konbini news, ce serait très difficile à mettre en place au Refuge : “On accueille des personnes en reconstruction qui ont été rejetées voire violentées par leurs familles, et le fait de côtoyer des personnes condamnées pour ça risque donc d’être très douloureux.”
L’entourage de l’édile préfère lever le voile sur toute ambiguïté :
“Cette mesure s’appliquera en complément des peines existantes pour les faits les moins graves, comme des propos ou des tags homophobes. Il est évidemment hors de question que la victime puisse se casser le nez sur son bourreau.”
Affaire à suivre.