Afrique du Sud : le ministère de l’Éducation s’excuse après des tweets problématiques

Afrique du Sud : le ministère de l’Éducation s’excuse après des tweets problématiques

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Captures écran Twitter

Son porte-parole avait partagé sur Twitter des photos sexistes pour promouvoir la lecture.

Comme le rapporte le Times, la manière dont le ministère de l’Éducation sud-africain a choisi le week-end dernier de promouvoir sur Twitter  sa campagne Read to Lead, destinée à “rendre la lecture sexy”, n’a pas plu à tous les utilisateurs du réseau social.

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Son porte-parole, Elijah Mhlanga, avait en effet partagé des images de femmes en train de lire de façon “sexy”, afin de “promouvoir la lecture chez les jeunes adultes, les personnes d’âge scolaire et la société en général”, et ainsi suscité de nombreuses critiques.

“Je n’arrive pas à croire que de nos jours nous autorisions des images humiliantes, sexistes, irréfléchies et machistes pour censément encourager les jeunes à lire. Il n’est pas étonnant que nous ne gagnions pas la guerre contre l’analphabétisme à tous les niveaux de la société”, écrit par exemple cet internaute.

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Face à ces critiques, Elijah Mhlanga a présenté des excuses publiques tout en insistant sur le fait que son intention était de mettre en lumière les problèmes d’alphabétisation auxquels les Sud-Africains sont confrontés :

“J’ai remarqué qu’une image en particulier pouvait avoir offensé les spectateurs sensibles. Ce n’était cependant pas notre intention et nous rejetons fermement toute opinion allant dans ce sens. À ceux que j’ai déçus, et à ceux d’entre vous qui s’offusquent de la manière dont ont été utilisées ces images, je présente mes excuses.”

“Cela a lancé une discussion sur la lecture”

Il a en outre rappelé que ce n’était pas la première fois que ces images étaient utilisées pour promouvoir la campagne Read to Lead :

“J’ai déjà promu cette campagne de lecture sur Twitter en utilisant les mêmes images en 2016, 2017 et 2018. Cependant, aucun mécontentement ni aucune gêne n’ont été exprimés à l’époque. En fait, cela a lancé une discussion sur la lecture.”

Selon lui, la décision d’utiliser ces images reposait sur le fait que “les publics contemporains qui consomment des médias ont tendance à être ouverts sur le sexe et la sexualité”. “Dans ce contexte, j’ai légèrement repoussé les limites afin de jouer avec le sens et de présenter un récit sur la lecture en tant qu’activité pouvant être pratiquée pour le plaisir et les loisirs”, s’est-il justifié.