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À Saint-Denis, des soignants érigent leurs revendications sur leur hôpital

À Saint-Denis, des soignants érigent leurs revendications sur leur hôpital

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Hospitaliers de Saint-Denis

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Par Hugo Coignard

Publié le

Le population était invitée à se joindre à un barbecue organisé par les soignants de l'établissement hospitalier.

“Taxer le capital, financer l’hôpital”, c’est le slogan qu’ont érigé des soignants au-dessus d’un immeuble de leur hôpital Delafontaine à Saint-Denis, ce vendredi soir. “C’est pour dire qu’il faut penser à sortir la santé du marché et du capitalisme tel qu’il fonctionne”, explique Pierre*, un soignant qui a accroché la banderole.

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Cette manifestation s’inscrit dans le mouvement national de revendications pour donner plus de moyens à l’hôpital public. Elle est aussi un moyen pour la population de rencontrer ses soignants autour d’un barbecue et d’un groupe de musique.

“L’idée, c’est de pouvoir échanger”

“Ça va faire un mois et demi qu’on faisait les ‘mardis et jeudis de la colère’ dans les hôpitaux de Saint-Denis. À 13 heures, on sortait et on faisait un peu de bruit. Puis, on a commencé à convier les habitants de la ville”, explique Yasmina Kettal, infirmière à l’hôpital Delafontaine et membre du collectif Inter-Urgences.

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“L’idée, c’est de pouvoir les voir, d’échanger et de passer un bon moment avec eux, indique Yasmina Kettal. Cette soirée a été possible grâce au collectif Red-Star Bauer [supporters de l’équipe de foot de Saint-Ouen, ndlr]. Ils nous ont fait une cagnotte pendant la crise Covid.”

En Seine-Saint-Denis, “des gens face à une très grande précarité”

Même si, au niveau national, les revendications restent les mêmes (“augmentation des salaires, des lits et des effectifs”), cette manifestation est aussi l’occasion de parler des problématiques inhérentes à la Seine-Saint-Denis. 

“On a une sous-dotation en hôpitaux. On a une sous-dotation en médecine de ville. Et on a des gens dans des situations extrêmement difficiles, face à une très grande précarité, explique l’infirmière syndiquée. On devrait avoir plus pour prendre en charge ces patients-là.”

*Le prénom a été modifié. La personne a souhaité rester anonyme.