Toutefois, l’ONG reste optimiste et insiste sur la possibilité de “régénérer” la nature.
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“Les espèces n’ont jamais décliné à un rythme si rapide”, avertit ce mardi 30 octobre WWF. L’ONG publie son rapport annuel Planète vivante pour l’année 2018 et son constat est alarmant. En 2050, 90 % des terres de la planète seront impactées par les activités humaines, prévoit-elle.
Actuellement, les conséquences de ces dernières sont déjà très graves puisque les espèces vivantes en ont grandement pâti. Pascal Canfin, directeur général de WWF France, sonne l’alerte : “En moins d’un demi-siècle, nous avons perdu des populations d’animaux sauvages de la planète : un rythme cent à mille fois supérieur au taux naturel.”
En même pas cinquante ans, entre 1970 et 2014, la population mondiale des vertébrés a diminué de 60 %, selon l’indice planète vivante, créé par l’ONG. Les facteurs d’explication sont multiples : “agriculture intensive, dégradation des sols, surpêche, dérèglement climatique, pollution plastique”, liste WWF.
“Il y a encore de l’espoir”
Estimant à 125 000 milliards de dollars (soit plus que le PIB mondial) la valeur de la contribution annuelle de la nature à l’économie globale, WWF s’interroge : “La nature soutient notre économie, mais soutenons-nous la nature ?”
Toutefois, l’ONG reste optimiste : “Il y a encore de l’espoir ! La nature a une capacité étonnante à se régénérer”, écrit l’association en prenant l’exemple des baleines à bosse, “au bord de l’extinction il y a peu, [elles] sont aujourd’hui des dizaines de milliers”, ou encore celui des gorilles de montagne et des pandas géant, qui “voient leur population augmenter”.
“Notre défi est de donner à la nature la chance de renaître”, explique l’ONG. Par conséquent, plusieurs mesures sont envisagées par cette dernière, telles que la signature d’un “accord ambitieux sur la protection de la nature avec un objectif de zéro perte nette de biodiversité en 2030”, l’adoption d’un plan de lutte contre la déforestation ou encore l’abandon du projet Montagne d’or.
Et de conclure : “Si on change tou.te.s un peu, ça change tout !” Partant d’un constat similaire, le youtubeur Ludo est récemment venu pour prendre la parole sur Konbini, afin de parler d’une campagne qu’il colançait : “Il est encore temps”.
“Souvent dans les vidéos sur le climat, tu vois des petits phoques qui galèrent sur la banquise, tu vois des ours polaires dans la merde, t’entends que c’est la merde. […] Nous, on dit qu’il est encore temps”, nous avait-il expliqué :