Roland-Garros : c’est quoi le problème avec le public ?

Roland-Garros : c’est quoi le problème avec le public ?

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© Richard Callis/Eurasia Sport Images/Getty Images

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Par Konbini

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Pour une fois, ce ne sont pas les "olé" du public qui posent problème.

David Goffin au 1er tour et Iga Swiatek au 2e tour ont eu maille à partir avec le public cette année à Roland-Garros. Mardi soir, le Belge était opposé au Français Giovanni Mpetshi Perricard et a disputé la rencontre dans une ambiance houleuse. Hué par les spectateurs, il a répondu après sa victoire en cinq sets en chambrant à son tour les spectateurs.

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“Quand on se fait insulter pendant trois heures et demie, il faut bien charrier un peu le public”, explique Goffin, interrogé après le match. “Clairement, ça va trop loin, c’est de l’irrespect total. Ça devient du foot, bientôt il y aura des fumigènes, des hooligans et ça se battra dans les tribunes. Certains sont plus là pour foutre le bordel que pour mettre l’ambiance”, juge-t-il.

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Iga Swiatek, elle, trouve le public français trop bruyant. Suite à sa victoire épique au 2e tour face à Naomi Osaka, la Polonaise s’est directement adressée à la foule pour lui faire comprendre son ressenti. “Je suis désolée d’en parler, j’ai beaucoup de respect pour vous, mais on joue pour vous, parce que c’est un spectacle. Mais parfois, il y a beaucoup de pression, si vous criez pendant l’échange ou avant un retour, c’est très dur de se reconcentrer”, estime la numéro 1 mondiale, gênée à un moment de la rencontre par un cri venant de la foule.

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Pour la tenante du titre à Roland-Garros, l’attitude des spectateurs français n’est pas nouvelle. Un comportement “de plus en plus fréquent”, selon elle : “Je sais que le public est très enthousiaste, mais on a cette règle dans le tennis qui veut qu’il reste silencieux”, a-t-elle expliqué en conférence de presse d’après-match.

L’ambiance en tribune n’est pas problématique pour tout le monde. À commencer par… les Français. Ces derniers jours, Richard Gasquet, Lucas Pouille et Corentin Moutet ont pris la défense de leurs supporters, pointant l’importance de les avoir, l’apport bénéfique au tennis et le fait que des climats hostiles existent aussi ailleurs, y compris à Wimbledon. L’Américain Ben Shelton, lui, se nourrit de ce climat de défiance : “Cela me motive et me donne une énergie incroyable. Je sais que si je joue en France contre un Français, l’ambiance sera dingue et ça me plaît beaucoup”, a-t-il lâché après sa victoire au 1er tour contre Hugo Gaston, un… Français.