Pim, pam, poum, ce week-end ce sera peut-être enfin la bonne pour Ciryl Gane

Pim, pam, poum, ce week-end ce sera peut-être enfin la bonne pour Ciryl Gane

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(© Getty Images)

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Par Konbini avec AFP

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Le français affronte Jon Jones à Las Vegas.

Vaincre un des plus grands combattants de l’histoire du MMA, pour devenir le premier Français à décrocher une ceinture de champion en UFC, chez les lourds, tel est l’immense défi qui attend Ciryl Gane contre Jon Jones, samedi à Las Vegas.

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“Bon gamin”, son surnom, aurait bien voulu une revanche face à Francis Ngannou, qui lui avait infligé de peu sa première défaite, restée la seule en 12 combats, il y a un an à Anaheim (Californie). Mais le Camerounais a depuis décidé de délaisser l’octogone pour la boxe, rendant par la même occasion son titre vacant.

Pour sa deuxième tentative de conquête d’un titre, dans la plus importante ligue d’arts martiaux mixtes, Gane, qui en remporta un, seulement intérimaire en 2021, grâce à sa victoire contre Derrick Lewis, n’a cependant pas vraiment perdu au change. Car l’adversaire qui se dresse face à lui est aussi prestigieux que redoutable.

Âgé de 35 ans, Jones collectionne les records : plus long règne de l’histoire (1 501 jours), plus grand nombre de défenses de titres (11), plus longue série de combats sans défaite (18), le tout chez les mi-lourds. Sa seule défaite en 28 combats résulta d’une disqualification en 2009, face à Matt Hamill qu’il dominait pourtant largement. Tant et si bien qu’il se “considère invaincu dans la cage”.

Transformation physique

Gane sait la montagne qu’il doit renverser. “C’est sans aucun doute le plus gros combat de ma carrière et je pense aussi pour le MMA français”, résume-t-il à l’AFP.

Le natif de La Roche-sur-Yon, âgé de 32 ans, s’est bien remis de son échec face à Ngannou, avec une victoire éclatante par KO aux dépens de l’Australien Tai Tuivasa, à Paris, en septembre 2022, lors du premier événement organisé en France par l’UFC. En se fracturant au passage la main gauche, ce qui l’a ensuite obligé à se faire opérer.

“La main va très bien, je l’ai laissée reposer pendant trois mois. Quand j’ai recommencé à taper avec, je n’ai eu aucun problème. Aucune mauvaise sensation”, assure-t-il.

Jones, dont l’aura de champion a perdu de sa superbe depuis 2015, avec un casier mêlant drogue, conduite en état d’ébriété, violences domestiques et dopage, a lui a été absent de l’octogone ces trois dernières années. Pour son retour, il a décidé de monter de catégorie, prenant environ 20 kilos pour se donner les moyens de s’imposer chez les lourds.

La question est désormais de savoir à quel point cette spectaculaire transformation physique, après une si longue absence, peut affecter sa vitesse d’exécution. Sa mobilité et son endurance ne seront peut-être plus aussi celles d’antan, mais son gain de puissance devrait servir sa technique de combat au sol, là où il annonce vouloir en finir avec Gane.

“Outsider, je m’en accommode”

Gane l’attend de pied ferme : “Il a un passé de lutteur avant le MMA, c’est dans son ADN. Mais beaucoup me sous-estiment à la lutte… Est-ce qu’il va faire que ça ? Je ne pense pas, il va essayer de varier, c’est quelqu’un de polyvalent”.

“Il n’a pas vraiment de point faible. Il a une bonne gestion de la cage, de l’adversaire. Il a une très bonne intelligence tactique, mais moi aussi. J’ai mes points forts, il y aura mon ‘footwork’ [jeu de jambes], je bouge beaucoup, plus que lui. Et puis, ce sera sa première expérience chez les lourds, donc ça peut aussi être à mon avantage”, souligne-t-il.

Au cœur de la T-Mobile Arena, Gane sait qu’il ne partira pas favori face à celui qui est considéré comme le “GOAT” (le meilleur de tous les temps) par beaucoup d’observateurs, dont Dana White, le patron de l’UFC, qui l’a présenté ainsi en conférence de presse jeudi.

“Ça fait sens. Mais si Jones a accepté de me combattre, c’est que je le mérite et je compte bien être à la hauteur. Outsider, je le suis depuis mes débuts, je m’en accommode. La pression n’est pas sur mes épaules”, a tranquillement répliqué le Vendéen, bien décidé à être le premier à faire plier Jones à la régulière.