On a classé (objectivement) les gardiens les plus emblématiques du PSG

On a classé (objectivement) les gardiens les plus emblématiques du PSG

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Par Tidiany M'Bo

Publié le

Boulettes ou matches de légende, héros ou zéros : s’installer dans la cage du PSG, c’est un peu mettre sa carrière de gardien à "quitte ou double".

Beaucoup de beaux noms, des histoires parfois plus contrastées… Le poste de gardien de but au Paris Saint-Germain s’avère être une fonction à hauts risques. En effet, s’imposer comme un dernier rempart légitime au sein de l’équipe de football la plus exposée de l’Hexagone d’un point de vue médiatique n’est clairement pas sans risque. Entre pression du résultat, surexposition et moqueries, le tout étant aujourd’hui exacerbé par les réseaux sociaux, occuper la cage du PSG s’est imposé comme un défi réservé aux hommes de caractère. S’ils sont nombreux à s’y être brûlé les ailes, d’autres ont malgré tout réussi à marquer très durablement la jeune histoire du club pour se faire une place dans le cœur des supporters.

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#18. Apoula Edel (2007-2011, 71 matches)

Arrivé dans la cage parisienne au prix d’un concours de circonstances favorables, le portier camerounais international arménien est l’incarnation du pire des gardiens du PSG. Malgré une Coupe de France remportée en 2010, il aura surtout marqué les esprits par des erreurs qui ont trop souvent tutoyé le burlesque.

#17. Dominique Casagrande (1998-2001, 23 matches)

L’histoire de Casagrande au PSG illustre parfaitement la condition du remplaçant qui, comme d’autres avant et après lui, a attendu son heure avant d’être écrasé par la pression du poste. Doublure de Lama puis de Letizi, Casagrande n’aura jamais réussi à s’imposer comme une alternative crédible. Les supporters se souviennent surtout de son but encaissé depuis le rond central de la part du Bordelais et alors futur Parisien, Pedro Miguel Pauleta, en 2000.

#16. Vincent Fernandez (1996-1998, 26 matches)

Natif de Saint-Germain-en-Laye, formé au PSG, Fernandez a été voué à un rôle de doublure pour Bernard Lama puis Christophe Revault. Un éternel remplaçant en somme, mais qui doit sa place dans ce classement à sa participation active dans le doublé des Coupes (Coupe de la Ligue et Coupe de France) réussi par le club en 1998.

#15. Christophe Revault (1997-1998, 37 matches)

Le regretté Revault (décédé en 2021 d’une péritonite à seulement 49 ans) aura bien plus marqué l’histoire du Havre et de Toulouse. Au PSG, qu’il rejoint en 1998 pour tenter de faire oublier Lama, Revault s’effondre en même temps que le projet Biétry et termine sa seule et unique saison de la capitale comme remplaçant, avant de repartir aussi vite qu’il était arrivé.

#14. Grégory Coupet (2009-2011, 41 matches)

Légende de l’OL, le portier débarque de l’Atlético de Madrid pour relancer sa fin de carrière en 2009. Mais au final, ce sont surtout des images négatives que les supporters parisiens retiendront. Notamment une terrible blessure à la cheville contre Auxerre, et surtout son jugement aléatoire d’un coup franc victorieux de Ludovic Obraniak, en finale de la Coupe de France 2011.

#13. Gianluigi Buffon (2018-2019, 25 matches)

Lorsque la légende italienne, 656 matches avec la Juventus, pose ses valises à Paris en 2018, c’est principalement pour apporter toute l’expérience nécessaire au club pour aborder plus sereinement ses échéances européennes. Mais sa concurrence avec le jeune Areola et une performance cataclysmique, comme celle de son équipe, un soir de mars 2019 contre Manchester United en Ligue des champions, ont eu raison de son aventure parisienne, interrompue au bout d’une petite saison.

#12. Jean-Michel Moutier (1984-1987, 38 matches)

Arrivé au PSG après plus de 300 matches joués avec Nancy, Moutier est en quelque sorte le trait d’union entre l’époque Baratelli et l’époque Bats, deux légendes absolues du club. Finaliste de Coupe de France en 1985, remplaçant en 1986 lors de la saison du premier championnat gagné par le PSG dans son histoire, Moutier reviendra après sa carrière comme dirigeant entre 1991 et 1998 aux côtés de Michel Denisot.

#11. Mickaël Landreau (2006-2009, 151 matches)

Après avoir bouclé la boucle à Nantes, Landreau signe à Paris avec l’ambition de franchir un cap, en club comme en sélection. Mais en dépit d’une présence continue dans le but du PSG durant ses trois années, son passage tourne à l’échec. Au sein d’un PSG en difficulté qui ira même jusqu’à jouer le maintien en 2008, Landreau ne rassure pas, se rendant même parfois coupable de grossières erreurs, comme face à Kyiv en quarts de finale de Ligue Europa en 2009.

#10. Kevin Trapp (2015-2018, 91 matches)

Issu de l’école des jeunes gardiens allemands qui inondent le marché, Trapp arrive pour suppléer Sirigu, à qui la critique reproche son jeu au pied. S’il se distingue effectivement dans ce secteur, Trapp démontre aussi rapidement le revers de la médaille, avec quelques erreurs parfois grotesques et finalement éliminatoires, avec en supplément, un lien éternel à la remontada de 2017 face au Barça.

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#9. Jérôme Alonzo (2001-2008, 101 matches)

Pendant les sept années qu’il a passées dans la capitale, le portier formé à Nice et révélé à Saint-Étienne a principalement évolué comme doublure, d’abord de Lionel Letizi puis de Mickaël Landreau. Sept saisons sauf une, en 2003-2004, durant laquelle le PSG de Vahid Halilhodzic a très longtemps flirté avec le titre de champion, grâce notamment à un très bon Alonzo, certainement auteur de la meilleure saison de sa carrière.

#8. Alphonse Areola (2012-2022, 75 matches)

Né à Paris et formé au PSG, Alphonse Areola a longtemps entretenu le fantasme du ‘Titi’ apte à s’imposer dans une équipe de stars. Ce qu’il n’est finalement jamais parvenu à faire, en 10 années de contrat durant lesquelles il aura été prêté six fois (Bastia, Lens, Villarreal, Real Madrid, Fulham, West Ham). Sa concurrence avec Kevin Trapp ou encore son incapacité à prendre sa chance lorsque celle-ci s’est présentée, lui ont notamment été préjudiciables.

#7. Gianluigi Donnarumma (arrivé en 2021, 91 matches)

Par sa précocité, celle d’un titulaire dans les buts de l’AC Milan à 16 ans, “Gigio” s’est imposé comme l’une des références en devenir du poste de gardien de but. Un statut qu’il a parfois du mal à confirmer depuis son arrivée au PSG, où il souffle le chaud et le froid : capable d’arrêts monstrueux sur sa ligne, mais ô combien déficitaire dans le jeu au pied et pas toujours rassurant pour sa défense.

#6. Lionel Letizi (2000-2006, 196 matches)

Quand il arrive de Metz, où il s’est imposé comme l’une des valeurs sûres du championnat à son poste, Letizi aspire à grandir en même temps que les ambitions du PSG. Mais il sera à l’image de cette période pour le club, surtout symbole des frustrations et des déceptions. Titulaire lors de cinq de ses six saisons au PSG, il doit se contenter de deux Coupes de France, sans jamais avoir pu jouer les trouble-fêtes en sélection.

#5. Salvatore Sirigu (2011-2016, 190 matches)

Le premier gardien recruté par QSI n’a jamais fait moins bien qu’un quart de finale de Ligue des champions avec le PSG lorsqu’il était titulaire, à savoir entre 2011 et 2015. Souvent tancé pour son jeu au pied, Sirigu avait su se rendre légitime au sein d’une équipe de stars de par sa régularité et ses réflexes salvateurs.

#4. Keylor Navas (arrivé en 2019, 108 matches)

Lorsqu’il recrute le Costaricien en 2019, ça ressemblait au coup du siècle pour le PSG. Alors qu’il galère depuis plusieurs saisons à trouver un gardien fiable, voilà que débarque un portier triple vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid et habitué au très haut niveau. Ce qu’il confirmera à Paris, avec deux saisons où il atteindra la finale (2020) et les demi-finales (2021) en étant au passage l’auteur de quelques matches dantesques.

#3. Dominique Baratelli (1978-1985, 281 matches)

Avec 281 matches pour le PSG dont 272 joués de suite, Baratelli n’a pas seulement marqué statistiquement le PSG, il a également contribué à ses premiers succès dans les années 1980, en étant l’un des acteurs majeurs des deux premières Coupes de France gagnées (1982, 1983). Avec 593 rencontres, il occupe la 4e place des joueurs les plus capés de l’Histoire de la Ligue 1.

#2. Joël Bats (1985-1992, 285 matches)

L’un des plus grands gardiens de l’Histoire du foot français est logiquement l’un des plus importants de celle du PSG, avec qui il a disputé pas loin de 300 rencontres, non sans contribuer au premier championnat remporté par le club en 1986, année où il atteint également la demi-finale du Mondial avec la France. Constant (quatre saisons sur sept à 38 matches sur 38 possibles en championnat), Bats a accompagné la croissance du PSG, intégrant même le staff après avoir mis un terme à sa carrière de joueur.

#1. Bernard Lama (1992-1997 puis 1998-2000, 318 matches)

Un flow inoubliable, une allure unique et féline, un attachement viscéral et surtout, une place dans l’album souvenirs de certaines des plus belles pages de l’Histoire du club : il n’y a pas grand monde qui puisse déloger Lama du top de ce classement. En plus d’y avoir tout gagné ou presque (Coupe de France, Coupe de la Ligue, championnat, Coupe d’Europe), il était tout simplement le gardien d’un PSG qui n’a peut-être jamais été aussi respecté sur le continent.