Chez Lou, la cheffe Mailea Weger nous offre le parfait date américain

Chez Lou, la cheffe Mailea Weger nous offre le parfait date américain

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(© Konbini)

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Par Pharrell Arot

Publié le

Un date "chic", lors duquel on peut pourtant manger le meilleur sandwich de ce début d’année.

Vous ne connaissez peut-être pas son nom, mais la cheffe américaine Mailea Weger a quelques badges d’honneur à sa ceinture. Lors de son premier passage à Paris, chez Echo, elle avait apporté sa Californie, celle qui rimait avec le toujours aussi pertinent – même des années plus tard – Gjusta, où elle a aussi fait ses classes. Depuis, Mailea Weger avait choisi de repartir. Nashville, Tennessee. Là-bas, son premier Lou a ouvert, et via les bribes qui nous sont parvenues, elle y a trouvé sa recette, celle qu’on n’affilie pas à d’autres noms. Son Lou, elle l’invite maintenant à Paris, rue Saint-Ambroise.

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De la lumière, une cuisine derrière une verrière, et du vertueux. On n’est plus dans une projection d’Amérique empreinte d’un souvenir collectif fantasmé, mais dans l’Amérique moderne, celle qui s’est enfin offert ses propres modèles de gastronomie. Et pas celui devenu un mème qui demande si “vous êtes déjà venus chez nous ? Vous connaissez les assiettes à partager ?”. Le midi où on est chez Lou, il est d’ailleurs assez clair qu’on peut “partir” sur un déroulé entrée-plat-dessert.

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Sélection de vins nature, un sandwich à la carte… Il faut un peu de recul pour replacer la promesse de Lou. Car le cadre, lui, est celui d’un endroit où on prend son temps, avec même un bread & butter – au café – pour attaquer, “comme dans un gastro”. La réponse à ce grand écart ? On l’imagine être “et pourquoi pas ?” Un “pourquoi pas” post-brunch, post-posture, post-obligation.

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En entrée, on retrouve tout de suite l’identité de la cheffe avec ses jeux sur les assaisonnements. D’un côté, une tostada avec deux œufs et deux salsas, verde et negra, masquant un petit lit de haricots rouges au beurre noisette ; de l’autre, un riz croustillant, comme une petite salade, avec endives et tahini.

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En plat, un sandwich à 20 euros dans une belle assiette en porcelaine ? C’est le point d’honneur de ce fameux “pourquoi pas”. Et ce sandwich, c’est sans aucun doute le meilleur qu’on ait mangé cette année, avec son effiloché de bœuf, sa spicy mezcal salsa, son zhoug – qu’on a nous aussi googlé, il s’agit d’une sauce verte épicée à la coriandre originaire du Yémen – et une mayo citronnée. Tout y est incroyable : la baguette est parfaite, les assaisonnements maximalistes et le jeu de texture absolument remarquable.

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Évidemment, il n’est pas seulement question de sandwichs : la carte affiche des plats au format plus traditionnel, comme, au menu ce midi-là, un autre effiloché, d’agneau ce coup-ci, à rouler dans de très belles tortillas de maïs. Que ce soit en cuisine ou dans la salle, le service s’enchaîne à un rythme idéal, et la lumière et la disposition des tables font de Lou le lieu parfait pour un date, un de ceux où on a le temps. Date qu’on terminera sur un dessert, qu’on partagera – sans obligation aucune. Ce dessert ? Un pancake au sarrasin avec un beurre fouetté. On le recroisera, c’est écrit, sur nos feeds Instagram.

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Chez Lou, on est bien dans le 11e, mais avec un goût d’Amérique chic et cosmopolite, moderne en idée et en concept. Foncez-y.

Lou
18, rue Saint-Ambroise (Paris 11e)

Article rédigé dans le cadre d’une invitation par Lou et l’agence Woki Toki.