Une personne sur trois qui lit cet article fouille dans le tel de son partenaire (ou de son ex)

Une personne sur trois qui lit cet article fouille dans le tel de son partenaire (ou de son ex)

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Jealous husband is checking his sleeping wife`s mobile phone

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Par Pierre Bazin

Publié le

Et la jeune génération semble ne pas s’en inquiéter du tout.

Regarder discrètement le téléphone de son partenaire pour y chercher des messages, recherches ou images compromettantes pour votre couple ? Même pour essayer de savoir en avance quel restaurant votre moitié a réservé pour la Saint-Valentin, on ne va pas se mentir, c’est un sacré red flag dans un couple.

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Pourtant, cette pratique deviendrait de plus en plus commune si l’on en croit une étude menée en ligne en France par The Harris Poll pour le compte de la marque Norton — notamment connue pour son logiciel d’antivirus.

L’espionnage du téléphone dans le couple, une pratique en hausse

35 % des 1 002 adultes français de plus de 18 ans interrogés admettent avoir déjà pris des “nouvelles” de leur ex sans le consentement de leur partenaire actuel·le.

L’action qui revient le plus fréquemment (15 %) parmi ces “stalkers” assumé·e·s est évidemment le fait d’avoir regardé le téléphone de leur moitié pour vérifier messages, appels, répertoires ou encore photos. 9 % admettent de leur côté avoir vérifié les historiques de recherche de leur partenaire.

7 % des interrogé·e·s ont admis avoir utilisé les mots de passe de leur (ex-)partenaire. Enfin un nombre similaire assume avoir créé un faux profil pour les espionner sur les réseaux sociaux.

Quelles sont les “raisons” invoquées par les partenaires stalkers ? La méfiance et le soupçon de trahison concerneraient 27 % des cas, un chiffre relativement similaire (26 %) pour celles et ceux qui justifient cet espionnage par la “curiosité” de savoir qui les accompagne et où ils et elles se trouvent. Car c’est bien connu : demander et faire confiance, c’est trop compliqué.

Une jeune génération plutôt laxiste sur ces comportements

Aujourd’hui, il existe même des fonctionnalités sur téléphone qui permettent d’espionner son ou sa partenaire, comme des applications de partage de localisation auxquelles 7 % assument avoir recours. Les “stalkerware” (parfois appelés “creepware”) sont pour le moment très méconnus du grand public, mais certain·e·s semblent en utiliser sans même en avoir conscience.

Le plus étonnant dans cette étude est sûrement la réception du public et en particulier des plus jeunes comme la Gen Z — ici 18-25 ans. Comme le montrent les graphiques ci-dessous, nombreux sont ceux qui trouvent “acceptable” de stalker son partenaire.

Alors qu’il s’agit probablement de la génération qui utilise le plus le téléphone et les réseaux sociaux dans ses communications (au sein ou en dehors de leur couple), un nombre non négligeable ne semble pas voir de problème à pénétrer l’intimité de leur partenaire.

D’ailleurs, sur Internet, il est très facile d’obtenir des conseils auprès de cette même génération pour espionner efficacement son partenaire. RED. FLAG.

@sagiiovanna Oui, la confiance c’est la base d’un couple, mais c’est juste une petite astuce qui peux servir 🙆🏽‍♀️🤷🏻‍♀️ #astuce #pourtoi #astucesiphone ♬ Kill This Love - BLACKPINK