On a testé le Dyson Zone, le casque purificateur d’air tout droit sorti d’un film de science-fiction

Daft Punk aspirateur

On a testé le Dyson Zone, le casque purificateur d’air tout droit sorti d’un film de science-fiction

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Par Pharrell Arot

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Va-t-on tous finir casqués pour mieux respirer ?

Annoncé au printemps 2022, le Dyson Zone, tout premier casque de la marque plus connue pour ses aspirateurs et ses ventilateurs, fait depuis causer (et un peu marrer) Internet. Le monde a-t-il besoin d’un casque audio purificateur d’air avec une visière qui se fixe à la manière d’un masque tout droit sorti d’une œuvre de science-fiction ? Une grosse année plus tard, le Dyson Zone est devenu une réalité, et on a pu mettre la main sur un exemplaire. Alors, est-ce qu’on vit dans un monde où on va dépenser un peu plus de 950 balles pour qu’on nous regarde chelou à la boulangerie ?

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Le Dyson Zone, en vrai, c’est quoi ?

Le Dyson Zone, c’est surtout le premier pied de la marque dans le monde de l’audio. Parce que pour le reste, à savoir aspirer de l’air et le purifier, on est sur un cahier des charges a priori maîtrisé. D’ailleurs, au déballage – premium, on est sur de l’unboxing ultra-satisfaisant –, c’est le casque audio qui est le centre de l’attention. Lourd, aux belles finitions, il joue à première vue dans la cour des casques qui peuvent plaire aux audiophiles. Ce casque Bluetooth et muni d’une réduction de bruit active cache aussi dans ses deux coques par-dessus les oreilles des filtres qui aspirent et filtrent l’air extérieur.

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Et c’est là que la science-fiction démarre. D’une pochette en tissu, on sort une visière d’une finition plus plastique que le reste du casque, équipée d’attaches aimantées pour se fixer sur l’appareil et créer la forme finale du Dyson Zone. On installe l’application qui permet de gérer les paramètres de la bête et c’est parti pour… respirer.

Un parfum de bagnole neuve

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En appuyant sur un bouton physique, la filtration de l’air par les oreilles se met en route et, devant notre bouche et notre nez, un filet d’air se fait immédiatement ressentir. Un filet d’air filtré de, selon Dyson, 99 % des polluants. Le filet d’air a un parfum de voiture neuve, d’ambiance d’Apple Store, bref, de propre. Le casque, développé depuis plusieurs années, n’est par contre pas une réponse à la pandémie de Covid-19, car si selon Dyson il serait capable de filtrer les virus, “les filtres n’ont pas été testés contre le coronavirus”, rappelle le site de la marque. La visière n’étant pas scellée contre le visage, on se doutait que ce n’était pas forcément son rôle premier. L’appli, par contre, annonce la qualité de l’air selon votre position.

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Mais alors, à quoi ça sert ?

Objectivement, la visière du Dyson Zone est surtout une démonstration de force, celle d’une entreprise experte dans ce qu’elle a toujours su faire : aspirer et filtrer. Mais c’est pour le moment sans doute un usage extrêmement limité dans un cadre ménager quand il en vient à ce casque. Pour qui est-il fait ? On imagine peut-être l’utilité pour des frequent flyers souhaitant s’offrir une bulle pendant un long courrier. Et c’est d’ailleurs ce concept de bulle qui fait le vrai atout du Dyson Zone : son côté audio.

Un bon casque audio, certes, ça ne coûte pas forcément ce prix. Mais un bon aspirateur non plus. C’est bien tout le concept de ces objets imaginés par Dyson. Et pour le coup, le casque offre une réduction de bruit active qui joue sans souci dans la cour des produits haut de gamme proposés par les concurrents directs sur ce terrain : Sony et Bose. Le son du casque est bon, mais ce sont les petits détails qui font le petit plus. Les boutons physiques pour avancer dans les morceaux sont par exemple très bien finis et très agréables au toucher. Le poids du casque, par contre, pas loin de 600 grammes – plus du double du WH-1000XM5 de Sony – va peut-être peser sur les cervicales en cas d’usage intensif.

Verdict : le Dyson Zone est un super casque audio pour écouter fort et dans sa bulle les tubes de l’été. Sa visière et sa fonction purificatrice d’air sont par contre plus anecdotiques. Pourquoi ? Parce que même si, techniquement, le tout semble au point pour sa promesse, on ne se sent clairement pas de se balader en société avec cette drôle d’installation sur le visage. Mais le Dyson Zone trouvera sans doute son public – les amateurs de science-fiction et de monocycles électriques – malgré son prix exorbitant qui en fait surtout une démonstration de force pour la marque d’aspirateur. Parce que si vous ne dépenserez sans doute pas 950 euros dans ce casque, son omniprésence sur les réseaux vous rappellera que si vous cherchez à aspirer ou à purifier, Dyson reste le boss du game. De là à dire que le Dyson Zone est un ovni viral créé pour vendre plus d’aspirateurs et de ventilateurs, il n’y a qu’un pas.

Dyson Zone, 959 euros sur le site de Dyson.

Article rédigé dans le cadre d’une mise à disposition de produit par Dyson.