Cet article a d’abord été publié dans notre newsletter Fast Forward le 9 mars 2023.
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Lux Alptraum est une journaliste, autrice et activiste américaine. Après son “guide des ressources sur l’avortement dans une Amérique post-Roe”, elle vient de publier, de nouveau pour Wired, un plaidoyer pour l’humain face à la machine. Ah, enfin, un monde où l’IA ne nous aura pas ? Oui, celui où on s’attache à l’existence des travailleurs et travailleuses du sexe plutôt qu’à leur simple image.
“Quand on en vient à OnlyFans, les humains peuvent surpasser les intelligences artificielles”, titre-t-elle, coupant la chique à ceux qui louent une plateforme qui sera entièrement générée par des IA (pilotées par des hommes) d’ici quelques années. Parce que ce ne sont pas les créations ultra-fantasmées loin de toute réalité qui alimentent le désir à distance sur OnlyFans.
En s’appuyant sur son expérience de camgirl du tout début des années 2000, dans un Internet bien pixélisé, bien place à l’imagination, Lux Alptraum rappelle que c’est tout l’écosystème issu d’une vraie vie qui crée le lien – monétisé ou pas – entre les consommateurs de plateformes de porno incarnées et les travailleurs et travailleuses du sexe.
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Bien sûr, les images générées de playmates aux formes que l’on qualifiera de maximalistes et aux mains impossibles ont de beaux jours devant elles, mais qui aurait imaginé que pour le sexe en ligne, c’est OnlyFans qui sauverait la poésie ?
