“Le viol est comme un meurtre” : le témoignage glaçant de la chanteuse Duffy

“Le viol est comme un meurtre” : le témoignage glaçant de la chanteuse Duffy

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©Instagram/Duffy

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Par Guillaume Narduzzi

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L'artiste galloise est revenue plus en détail sur ces quatre semaines de calvaire durant lesquelles elle a été séquestrée.

Il y a quelques semaines, l’artiste galloise Duffy révélait avoir été “violée, droguée et séquestrée”. Un drame qui a été la première raison de sa pause artistique prise en 2011. Hier, lundi 6 avril, la chanteuse de 35 ans a publié une photo d’elle sur son compte Instagram avec pour légende With love, duffywords.com”. Un site Web sur lequel Duffy a donné plus de détails sur cette histoire particulièrement choquante.

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With love, duffywords.com

Une publication partagée par @ duffy le

Dans une longue lettre de sept pages, elle se confie sur son calvaire et l’agression dont elle a été victime durant près d’un mois. “Cela me gêne un peu de partager cette histoire d’une infinie tristesse, alors que beaucoup d’entre nous ont besoin du contraire actuellement. J’espère simplement que ces mots serviront à croire en l’idée que l’on peut revenir de l’enfer”, peut-on lire.

“Vous êtes en vie, mais vous êtes morte”

Elle explique avoir été droguée lors d’un repas au restaurant le jour de son anniversaire, puis séquestrée à son propre domicile et violée dans un hôtel à l’étranger. “Je me souviens de la douleur et d’essayer de rester consciente dans la pièce après que c’est arrivé. J’étais coincée avec lui pour une autre journée. Il ne me regardait pas, je devais marcher derrière lui. J’étais en quelque sorte consciente mais renfermée. Il aurait pu se débarrasser de moi, poursuit-elle. Je savais que ma vie était en danger. Il m’a avoué indirectement vouloir me tuer.”

L’interprète du tube “Mercy” reconnaît avoir passé “ces dix dernières années seule” à combattre des pensées suicidaires. À travers son témoignage poignant, elle aborde également sa crainte de parler à la police, son manque de confiance, son accompagnement psychologique, ses nombreux déménagements ou encore la peur de ne jamais entamer de nouvelles relations.

Elle raconte avoir “fui” après son retour au Royaume-Uni avec son agresseur, sans donner plus de précision. “L’identité du violeur doit être seulement connue de la police, ça reste entre la police et moi”, précise-t-elle. “Le viol est comme un meurtre, vous êtes en vie, mais vous êtes morte. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il a fallu beaucoup de temps pour essayer de recoller les morceaux”, admet la chanteuse.

“Je peux maintenant laisser cette décennie derrière moi. Là où le passé doit être. J’espère ne plus entendre des questions comme ‘Qu’est-il arrivé à Duffy ?’, maintenant que vous savez… et me voilà libre”, écrit-elle. “Je n’ai plus honte d’avoir été blessée si profondément. Je crois que si vous parlez avec votre cœur, les autres vous répondront avec leur cœur”, conclut-elle.