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Triste nouvelle pour la mode : la maison Sonia Rykiel met la clef sous la porte

Triste nouvelle pour la mode : la maison Sonia Rykiel met la clef sous la porte

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Par Eléna Pougin

Publié le

Faute de repreneur, la marque a sombré ce jeudi sous le poids d'une liquidation judiciaire.

On apprenait le 25 août 2016 le décès de la célèbre créatrice de mode Sonia Rykiel. Après trois années de lutte, c’est l’œuvre de sa vie qui s’éteint à son tour. Sa maison de prêt-à-porter éponyme, Sonia Rykiel, a été liquidée hier. Cette décision fait suite à de nombreuses difficultés financières éprouvées par la marque, qui n’a pas trouvé de repreneur susceptible de lui permettre de perdurer encore un peu.

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Lancée dans les années 1960, la marque Sonia Rykiel avait été rendue célèbre par ses pulls en maille et rayures colorées. Certains des plus grands mannequins avaient défilé vêtus de Sonia Rykiel, à l’image d’Ines de la Fressange. Mais les temps ont bien changé depuis : rien qu’en 2018, l’entreprise Sonia Rykiel avait perdu 30 millions d’euros pour 35 millions d’euros de vente. De bien mauvais résultats, réalisés en partie par les 6 boutiques et 4 magasins outlet Sonia Rykiel restants.

À son apogée, la marque comptait 30 magasins et pas moins de 400 salariés. Ils n’étaient plus que 131 en 2019, tous licenciés des suites de la liquidation. En revanche, les affaires n’allaient déjà pas bien avant le décès de la célèbre créatrice à la chevelure rousse. Alors qu’elle possédait l’une des dernières maisons de prêt-à-porter indépendantes, elle avait dû léguer 80 % du capital de la société au fonds d’investissement chinois appelé aujourd’hui First Heritage Brands, dans l’espoir de remonter la pente.

Malgré les efforts acharnés des actionnaires, qui ont investi pas moins de 200 millions d’euros en sept ans selon l’AFP, la marque a coulé ce jeudi. “À présent, la tâche des représentants des salariés va être de négocier les meilleures conditions de départ possibles”, a signalé l’avocat des représentants des salariés, Thomas Hollande (fils de l’ancien président). Plusieurs potentiels repreneurs s’étaient manifestés depuis le départ de Mme Rykiel en 2016, dont Emmanuel Diemoz, ancien dirigeant de Balmain. Malheureusement, aucun d’entre eux n’a su sauver la marque.