Taïwan : les enfants contraints de passer moins de temps devant des écrans

Taïwan : les enfants contraints de passer moins de temps devant des écrans

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Par Aline Cantos

Publié le

30 minutes d’écrans par jour

La Corée du Sud milite déjà pour faire reconnaître la dépendance aux écrans comme un trouble psychologique, la Chine interdit le gaming durant plus de 5h d’affilée, et c’est maintenant au tour de Taïwan de prendre des mesures afin de lutter contre cette addiction d’un nouveau genre.
Les enfants sont au centre des préoccupations. Avec la tentative de définition d’une période “raisonnable” d’utilisation des matériaux numériques, le pays compte bien lutter contre les prémices de l’addiction aux écrans. 30 minutes par jour seraient une durée acceptable selon le ministère de la santé taïwanais. Après ces 30 minutes quotidiennes règlementaires, il est donc question d’interdire l’accès aux écrans pour les plus jeunes.

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Si cette mesure peut sembler drastique, il faut néanmoins souligner qu’elle répond à des préoccupations très ancrées dans l’actualité. Après le rapport du Défenseur des Droits de 2012, l’addiction des Français a aussi fait l’objet en 2014 d’une campagne de sensibilisation sur le sujet du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, autorité ad-hoc de régulation en matière d’audiovisuel.
Ce n’est cette fois pas la durée de visionnage qui est en cause mais le type d’œuvres audiovisuelles donné à voir aux plus jeunes. La signalétique est au cœur de la campagne afin de garantir aux plus jeunes une consommation saine en matière de télévision, cinéma, jeux…
Alors que la problématique des jeux vidéo violents revient souvent dans l’actualité, les spécialistes se battent encore concernant leurs effets sur leurs consommateurs. Quand le spécialiste Patrick Markey affirme que ces derniers contribueraient à la réduction de la violence des utilisateurs, les chercheurs du Dartmouth College affirment que les jeux vidéo violents contribuent à éveiller les tendances violentes et les comportements à risque des joueurs.
Le manque de recul sur la question des effets des écrans sur les plus jeunes semble encore susciter de nombreuses interrogations sur lesquelles les gouvernements et chercheurs peinent encore à voir clair.