Black Lives Matter : un club de Détroit ferme ses portes après des tweets racistes

Black Lives Matter : un club de Détroit ferme ses portes après des tweets racistes

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The facade of the Majestic Theater, on Woodward Avenue

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Par Camille Deutschmann

Publié le

Après des messages racistes postés sur son compte Twitter, le Populux, un club de Détroit, a dû temporairement fermer ses portes en attendant qu’une enquête soit menée.

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Dans la soirée du 7 juillet, des messages racistes ont été postés sur le compte Twitter du Populux, un club de techno de Détroit (États-Unis), suscitant une vive polémique. Après la mort de cinq policiers de Dallas (Texas) durant une manifestation contre les violences policières à l’encontre des Afro-Américains, des tweets affublés de hashtags comme “#fuckblacklivesmatter”, “#blameobama”, ou des mèmes se moquant de manière raciste du rappeur Birdman ont été postés sur le compte Twitter du club, selon The Detroit News

Des messages tels que “10 Cops shot. You did this Obama. You did this liberals. You did this #BLM. Time to defend our cops. Wake up” (Traduction : “10 flics abattus. C’est de ta faute, Obama. C’est de votre faute, les libéraux [la gauche américaine, ndlr]. C’est de votre faute #BLM [Black Lives Matter, un mouvement de protestation contre les discriminations subies par les Noirs américains, ndlr]. Il est temps de défendre nos flics. Réveillez-vous.”), ont également été retweetés. 

Les artistes boycottent

La polémique a pris de l’ampleur lorsque Vic Mensa, rappeur originaire de Chicago, a publiquement annulé la représentation qu’il avait prévue au club le 29 juillet.

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D’autres artistes ont également déprogrammé leurs concerts, comme les Bixel Boys : “Nous annulerons malheureusement notre concert à Détroit ce soir en raison des déclarations faites par [Populux]. Notre pays a un besoin de guérison et nous ne pouvons pas soutenir un établissement qui mine ces efforts avec de l’ignorance”, ont-ils posté sur leur page Facebook. Rapidement, le hashtag #boycottPopulux a été relayé.

La faute à qui ?

Vendredi soir, dans un post Facebook, Populux a affirmé que son compte Twitter avait été hacké et a ajouté “nous restons solidaires du mouvement Black Lives Matter”, annonçant également qu’une enquête sera menée pour retrouver les adresses IP de ceux qui auraient posté ces tweets à leur insu.

Entre-temps, les pages Facebook et Twitter du club ont été fermées. “Les gens font tout ce qu’ils peuvent pour que rien de tel n’arrive encore dans le futur… Nous sommes en colère et épouvantés de ce qui est arrivé”, a affirmé Greg Bowen, le porte-parole du Majestic Theater, le grand complexe qui inclut le Populux et deux autres salles de spectacles.