À Poitiers, un cinéma déprogramme de ses écrans le dernier Polanski

À Poitiers, un cinéma déprogramme de ses écrans le dernier Polanski

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Par Louis Lepron

Publié le

"J'accuse" est sorti voilà une semaine.

Un cinéma de Poitiers a annoncé mardi qu’il déprogrammait de ses écrans le film J’accuse de Roman Polanski, en raison du “trouble provoqué” par une nouvelle accusation de viol portée contre le réalisateur, a-t-on appris auprès de la direction.

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Le TAP, le théatre auditorium de Poitiers, se dit “sensible au trouble provoqué par les accusations portées contre l’auteur et convaincu de la nécessité de la mobilisation contre les violences faites aux femmes“, selon un communiqué diffusé mardi sur son site internet. L’arrêt de la programmation du film pour deux semaines supplémentaires a été décidé “dans un souci d’apaisement”, affirme le TAP.

Selon le directeur du TAP Jérôme Lecardeur, cette décision fait suite à l’émoi suscité “à l’extérieur” par la sortie du film mais aussi à des “tensions internes” au sein des salariés de ce pôle culturel.

Lundi soir, “une quinzaine de personnes ont manifesté devant l’entrée du cinéma et bloqué l’accès des spectateurs aux salles. Ça a chauffé, la police est arrivée sur place, mais j’ai refusé l’emploi de la force”, raconte-t-il à l’AFP. Bien qu’“ennuyé par la présence du film”, il plaidait jusque-là “en faveur de son maintien, en renvoyant les spectateurs à leur liberté individuelle”, a-t-il expliqué, en condamnant ce blocage.

En dépit des appels au boycott, le film a pris la tête du box-office français avec plus de 500 000 spectateurs pour sa première semaine en salles.

Konbini avec AFP