Nous sommes tous allés à l’école de Dilla, tous ceux qui ont commencé après lui. Maintenant on essaie de faire évoluer ce son vers quelque chose de neuf, tout en gardant les mêmes éléments.
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Si toute évocation de James Yancey engage la religiosité, il n’en va pas de la musique de Black Milk qui est tout sauf liturgique. On y trouve effectivement des “ingrédients” de la recette Dilla : la recherche de samples originaux, entre chaleur, dissonance et grincement, un beat bien au fond du temps (une touche rythmique que Questlove, célèbre batteur des Roots, évoquait lors de son interview pour la Red Bull Music Academy) ainsi qu’une utilisation intelligente et parcimonieuse des “snares” ; le tout réaménagé à partir de son propre lexique. Auquel il ajoute un talent indéniable pour la rime fine, fallait-il le rappeler.
Ainsi, ce Glitches In The Break s’écoute tant comme un témoignage de cette scène “post-Dilla” qui agite la capitale du Midwest, que comme l’introduction au nouvel album de ce producteur et MC sur lequel il va falloir compter (il n’a qu’une trentaine d’année). Pour rappel son nouveau album est annoncé pour le courant de l’année 2014. Petite précision : sur ledit opus on retrouvera deux featurings, l’un compagnie de son pote Fat Ray et l’autre avec le MC Guilty Simpson répondant au doux titre de “G”. Assurément un des temps forts du disque.
Il est d’ores et déjà possible de commander le disque sur le site de l’artiste.
