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Il faut absolument prendre un quart d’heure pour (re)découvrir Muddy Monk

Il faut absolument prendre un quart d’heure pour (re)découvrir Muddy Monk

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Par Guillaume Narduzzi

Publié le

Le musicien suisse vient de dévoiler son tout nouveau projet, Ultra Tape.

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Il y a un an et demi, Muddy Monk faisait figure de révélation sur la scène francophone après la parution de son délicieux album Longue Ride, pour lequel nous l’avions rencontré. S’il s’était déjà fait remarquer auparavant, notamment grâce à ses collaborations avec les tout aussi géniaux Ichon et Myth Syzer – il a entre autres participé au morceau “Le Code” aux côtés de Bonnie Banane – ce premier effort a confirmé tout le talent du bonhomme.

Fort de ce succès d’estime, l’artiste de 29 ans revient en ce vendredi 12 juin avec un nouvel EP de cinq morceaux captivants au possible, nommé Ultra Tape, qui confirme tout le bien que l’on pouvait penser de lui. Soit deux semaines après la sortie du nouvel album intitulé Domesticated de Sébastien Tellier, idole et influence revendiquée du musicien helvète.

Il faut dire que l’excellent single de Muddy Monk qu’était “Mylenium”, paru fin avril, ne laissait présager que des bonnes choses. Si Longue Ride était une caresse, une invitation à un voyage sans aucun accroc, Guillaume Dietrich de son vrai nom va cette fois plus loin dans ses expérimentations et s’essaie à des sonorités plus franches, plus marquées, plus radicales.

Les synthés sont davantage poussés pour offrir un résultat tout autant réconfortant que glacial. Une sorte de rencontre poétique entre l’homme et la machine, synthétisée par cette pochette que l’on peut penser inspirée du célèbre tableau La Création d’Adam de Michel-Ange, où une main bionique en acier effleure celle en chair d’un humain.

Les cinq tracks brutes et sensibles d’Ultra Tape – qui a été conçu comme une mixtape depuis sa ville natale de Fribourg – sonnent alors comme une dystopie en parfait accord avec ces derniers mois surréalistes. Avec toutefois, en ligne de mire, une note d’espoir idéale pour aborder une saison estivale bien particulière. 

À l’occasion de cette nouvelle parution, Muddy Monk a même dévoilé le support visuel de son introduction émouvante “Encore un peu” sur YouTube. Mais ce sont bien les cinq morceaux du quatrième EP de celui qui a officiellement débuté sa carrière en 2012, qui se révèlent toujours aussi touchants, et laissent comme une impression enchantée. Le seul regret que l’on puisse nourrir est qu’il n’y a qu’une quinzaine de minutes d’écoute à se mettre sous la dent – ou plutôt à fond dans le casque audio. Mais alors, quel quart d’heure incroyable.