Jeu vidéo : la Suède sur le front des discriminations sexuelles

Jeu vidéo : la Suède sur le front des discriminations sexuelles

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Par Théo Chapuis

Publié le

“Le sexisme, les menaces et la haine n’ont pas de place dans notre industrie”

Le syndicat suédois effectuera une étude de faisabilité sur la mise en place de cette nouvelle norme potentielle entre janvier et juin 2015. Elle sera réalisée en collaboration avec le cabinet de recherche Praxikon ainsi que le soutien financier d’une agence gourvernementale d’aide aux projets innovants, Vinnova.
Déjà en octobre, dans une tribune collective parue sur son site, la Dataspelsbranchen déclarait :

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 Travailler dans le jeu vidéo, cela signifie que vous avez la possibilité de développer des produits qui sont divertissants, qui évoquent des émotions chez le joueur et la plupart du temps apportent de la joie à beaucoup de gens. Le sexisme, les menaces et la haine sont l’exact contraire et n’ont pas de place dans notre industrie

Numerama le rappelle, le système européenn PEGI dont nous parlions plus haut prévoit déjà un label négatif pour les jeux vidéo qui “montrent ou pourraient encourager la discrimination”, raciale, xénophobe, religieuse ou encore sexuelle. Mais les instances européennes, plutôt branchées prévention, n’ont pas instauré de label positif afin d’encourager les jeux et les éditeurs dans la voie de la diversité entre les sexes et/ou l’orientation sexuelle.

Le jeu vidéo, nouveau champ de bataille sociétal

Cette histoire fait curieusement écho à la mini-polémique déclenchée par le Front de Gauche lorsqu’il s’offusque des inexactitudes historiques d’Assassin’s Creed, le jeu vidéo semblant être vraiment entré de plain-pied dans la sphère culturelle, historique et sociale de nos sociétés. Avec les conséquences bonnes et mauvaises que cela lui apporte.
Pour l’illustrer, le magazine Numerama conclut son papier en rappelant que Square Enix, maison-mère de la franchise Final Fantasy fait “systématiquement figurer dans ses aventures des personnages LGBT”. Les studios et éditeurs emprunteront-ils cette voie afin d’obtenir la petite tape bienveillante d’un syndicat de jeux vidéo et un joli sticker sur sa pochette, “au risque de forcer la main des scénaristes, au détriment de leur propre liberté de création” ? Cette question est légitime.
En attendant, une page Wikipédia très bien alimentée répertorie les personnages LGBT dans le jeu vidéo, des années 80 à nos jours. De quoi se rendre compte en un coup d’œil que la représentation d’un horizon large d’orientations sexuelles n’est pas neuf dans cette industrie.
-> À lire : Homosexualité et jeux vidéo ne font pas toujours bon ménage