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Illuminati, Opus Dei, 11 septembre : plongez dans les sociétés secrètes

Illuminati, Opus Dei, 11 septembre : plongez dans les sociétés secrètes

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Par Louis Lepron

Publié le

“Les sociétés secrètes, sont-elles les antres du mal ?”. Voilà la question posée par le documentaire Sociétés Secrètes produit par Arte. Son objectif ? Déconstruire, en trois temps pour trois parties, les rumeurs, complots et productions culturelles qui entourent des noms et évènements comme l’Opus Dei, les Illuminatis ou le premier voyage sur la Lune.
Le premier volet aborde quatre sujets : la possibilité d’un secret entourant Jésus-Christ (qui aurait eu une fille avec Marie-Madeleine, Sarah, élevée dans le sud de la France), la thèse du complot juif et ses liens avec le 11 septembre ainsi que les doutes autour du voyage sur la Lune effectué par les Américains en 1969.
Pour apporter des précisions à ces histoires qui irriguent la conscience collective mondiale, le documentaire situe son “action” dans de nombreuses localités : du village français de Rennes le Chateau à la Bibliothèque Nationale de France à Paris en passant par New York et Berlin.
Le tout est accompagné de reconstitutions soignées : on croise l’Abbé François Béranger Saunière à la fin du XIXe siècle, présenté comme une personnalité ayant détourné des fonds, l’agent provocateur des services secrets russes Matveï Golovinski, à l’origine du document Les Protocoles des Sages de Sion ou encore l’Américain Bill Kaysing – de son vrai nom William Charles Kaysing, qui reconstitue dans le désert les photos de l’alunissage dévoilées par la NASA.

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En une cinquantaine de minutes, on redécouvre ces histoires, légendes, fantasmes et complots bien connus, ravivés par des évènements réels (le 11 septembre remet au goût du jour l’idée de complot juif à l’échelle mondiale) comme par des évènements culturels (la sortie du livre de Dan Brow Da Vinci Code, adapté au cinéma en 2006 par Ron Howard).
Mais bien qu’il y ait le constat d’une réadaptation historique, le documentaire ne s’attaque pas (ou très peu : on ne visionnera qu’une seule fois un site au cours du docu, celui du Hamas) à l’impact d’Internet pour expliquer la popularité et la réutilisation de ces idées. Des réponses sont données (celles de l’ancien astronaute allemand Ulrich Walter qui évoque les incohérences de certaines photographies de la NASA) mais on aimerait aller plus loin, approfondir chaque sujet, bien trop important pour être traité en dix minutes.
Un constat guette la fin du documentaire, assez pertinent pour répondre à la question de savoir si les “sociétés sont l’antre du mal” : elles sont surtout le produit d’une crise de confiance dans les gouvernements.
À lire -> Hip-hop US : nouvelle vague, nouvel âge (Part. 1/2) et Hip-hop US : nouvelle vague, nouvel âge (Part. 2/2)