Hirō Onoda, le dernier soldat japonais de la Seconde Guerre mondiale

Hirō Onoda, le dernier soldat japonais de la Seconde Guerre mondiale

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Hiro Onoda le jour de sa reddition finale, en 1974. (Crédits image : AP)

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Par Théo Chapuis

Publié le

Près de trente ans de maquis

L’un d’eux, ne tenant plus, se rend finalement aux forces philippines en 1950. L’histoire des deux autres subalternes est plus tragique : ils furent tués lors de combats contre les forces locales. Le premier, abattu en 1954, laisse penser à Tokyo et Manille que des “traînards” se trouveraient bien encore dans les forêts. Après des années de recherche, ils abandonnent jusqu’à ce que le dernier homme de Onoda soit abattu en 1972.
Ne reste alors que l’éternellement fidèle sous-officier, retranché seul dans son maquis, qui rejette encore et toujours la fin de la guerre. 29 ans après la fin du conflit le plus meurtrier du XXème siècle, il est encore persuadé que c’est une ruse de l’ennemi pour tenter de le mettre hors d’état de nuire.

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Héritage des “traînards”

Hirō Onoda est alors le dernier citoyen japonais combattant de la Seconde Guerre Mondiale à avoir été retrouvé en vie. Libéré de ses fonctions militaires, il s’établit alors au Brésil où il écrit une autobiographie au titre sans équivoque : Ne pas se rendre : Ma guerre de Trente Ans. Son histoire, proprement incroyable, n’est pas la seule.
Il fait partie de centaines de stragglers découverts tout au long des années 1950, 1960 et 1970 dans les îles du Pacifique sur lesquelles l’armée japonaise avait disséminé ses troupes pour retarder la défaite face aux Américains. Ils ont résisté à cause de leur trop puissante ferveur, comparable à celle des effrayants kamikaze qui s’écrasaient sur les navires américains. Ou bien à cause d’un stupide manque de communication avec leurs supérieurs, incapables de les avertir de la défaite.
Leur histoire improbable en a inspiré d’autres. Elle est en partie reprise dans l’un des films de la paire comique italienne Terence Hill et Bud Spencer, Salut l’Ami, Adieu le Trésor !, à voir ci-dessous pour les plus fervents fanatiques d’entre vous.
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L’histoire des traînards japonais a de quoi faire fantasmer. Leur mythe a même touché le domaine des jeux vidéo et plus particulièrement le jeu Just Cause 2. Dans ce jeu développé pour PC, XBox 360 et Playstation 3, une faction de l’armée japonaise planquée dans une partie de l’archipel sur lequel le jeu se déroule résiste encore et toujours.
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