BADBADNOTGOOD : le temps des présentations

BADBADNOTGOOD : le temps des présentations

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Par Tomas Statius

Publié le

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Pour la qualité de leur performance live mais également en raison de l’inventivité de leur musique, BADBADNOTGOOD c’est pas uniquement un trio de musiciens jazz à la virtuosité évidente. C’est aussi un groupe qui interroge autant qu’il défie la catégorisation musicale. La chroniqueuse Paula Mejia avait à propos d’eux des mots très juste dans sa chronique de leur second opus II sur le site Prefix : 

Sur le papier un trio jazz – souvent étrange, toujours plein d’imagination, faisant du hip-hop révolutionnaire et tenant le beatmaking au coeur, il est évident de dire que BADBADNOTGOOD est inarrêtable.

Inarrêtable disait-elle.

BADBADNOTGOOD est partout

Mêlant sur leurs albums compositions originales et reprises magnifiées de standards de hip-hop (bien qu’il ne se limite pas au genre – essayez pour voir leur version de “Transmission” de Joy Division), il est vrai que Matthew Tavares (clavier), Chester Hansen (basse) et Alexander Sowinski (batterie) se sont affichés au cours des dernières années au côté de ce qu’il se fait de mieux en hip-hop américain.
Avec Tyler, The Creator, d’abord pour une série de “jam sessions” savoureuses (on se souvient tous particulièrement de la version très jazzy du titre “Orange Juice”), sur l’album d’Earl Sweatshirt pour l’ultime et instrumentale chanson “Hoarse” mais également en compagnie de RZA pour ce qui est de la composition de la bande-originale de son long-métrage, The Men With The Iron Fist. 
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Plus récemment on leur doit le beat brumeux du titre “Float On” (Feat. Charlie XCX) du dernier album de Danny Brown, Old. Ou deux reprises inspirés de JJ DOOM.

III sort le 6 Mai.

Et si les Canadiens sont plus connus en leur qualité de “power trio” aux reprises inattendues, il faut préciser que les  natifs de Toronto démontrent une science musicale assez implacable sur leurs propres chansons ainsi qu’un talent inné pour créer narration et tension par l’entremise de leur maîtrise instrumentale. Car faut-il le rappeler, BBNG c’est le plus souvent Basse – Batterie – Piano (parfois saxophone), rien d’autre.
Signé sur Innovative Leisure, le groupe s’apprête à sortir un troisième album, III, le 6 mai prochain. Un opus dont quatre titres sont déjà en écoute “Hedron”, “CS60”, “Can’t Leave The Night”, et plus récemment le puissant “Sustain” (via Mass Appeal).

Ils seront en concert au Point Éphémère le 13 mai.
Plus d’informations et pleins de trucs à écouter sur leur SoundCloud, leur BandCamp (pour ce qui est des deux premiers opus) ou leur site internet