Beaucoup de ressemblances entre ces deux marques venues tout droit des États-Unis.
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Il y a un mois, les Lime, les premières trottinettes en free-floating (que l’on peut prendre et remettre où l’on veut, sans stations) débarquaient à Paris. Depuis ce matin, une entreprise concurrente vient de poser ses valises à roulettes : Bird.
Entre Bird et Lime, beaucoup de points communs :
- Il faut télécharger une application pour les utiliser.
- Elles font du 24 km/h maximum.
- Le prix : 1 € la location puis 15 centimes la minute.
- Bird et Lime sont ramassées la nuit pour les réparer, changer les batteries et enrayer la délinquance.
- Le déploiement est progressif : pour les Bird, la première salve commence dans les Ier, IIe et IIIe arrondissement.
- Bird et Lime sont toutes deux des entreprises américaines.
Quelques différences :
- Paris est la première ville européenne à accueillir des Bird. Les Lime sont déjà présentes, hors États-Unis, dans quelques villes suisses et allemandes.
- Pendant la phase de déploiement, beaucoup moins de trottinettes Bird seront disponibles. Nous n’avons pas réussi à obtenir de chiffres exacts, mais il y en aura, dans un premier temps, probablement moins d’une centaine.
- Les trottinettes de Bird versent dans la sobriété : elles sont noires. Leurs concurrentes sont vertes et blanches.
Nous avons pu poser quelques questions à Kenneth Schlenker, directeur France :
- Pourquoi avez-vous décidé de vous implanter à Paris ?
Parce que la ville est à l’avant-garde des mobilités urbaines. La mairie de Paris montre notamment patte blanche au free-floating, en témoigne ce récent événement organisé près de l’Hôtel de Ville, réunissant tous les constructeurs. - Vous avez eu l’honneur d’être reçu par Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au Numérique, juste avant le lancement. Lime a-t-il obtenu le même traitement de faveur ?
Je ne saurai pas vous dire pour Lime. Mais si le secrétaire d’État au Numérique nous a reçu, c’est parce que nous avons affiché notre volonté forte de coopérer avec toutes les collectivités pour que le lancement soit le plus harmonieux possible. Nous sommes par exemple prêts à partager de la data ou à réfléchir à tout type d’aménagements.
(Note : le communiqué de presse promet même beaucoup plus, [nous voulons] “contribuer à la promotion de la sécurité routière, au développement des pistes cyclables et au cofinancement des infrastructures urbaines adaptées à ces nouvelles mobilités partagées, à raison d’un versement d’un euro par jour et par Bird mis en circulation). - J’imagine que vous avez fait votre étude de marché et que vous savez où vous mettez les pieds. Mais quand même, vous n’avez pas peur de la délinquance ?
Non.
Bird ne sera probablement pas la dernière venue sur le marché parisien. Aux États-Unis, la guerre fait rage, notamment à San Francisco, où douze constructeurs se disputent les cinq futurs mandats que s’apprête à distribuer la municipalité. Parmi eux, des noms connus — Uber et Lyft — et des noms inconnus au bataillon comme Spin, Scoot et Ridecell.