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Vogue s’interroge sur la fascination des Parisiens pour Brooklyn

Vogue s’interroge sur la fascination des Parisiens pour Brooklyn

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Par Thibault Prévost

Publié le

Hipster d’accord, mais friqué

C’est ensuite que ça se gâte : interrogeant ses copines parisiennes pour estimer l’attrait potentiel de ces jeunes mâles précaires faussement négligés, la réponse est sans appel – “les hipsters, c’est trop cliché”. Oui, les Parisiennes – qui “aiment être courtisées”, apparemment plus que les autres- en ont ras la frange des créas aussi fauchés qu’élitistes, qui en fin de compte font un bien mauvais parti. A quelques exceptions près, tout de même.
Selon la journaliste, “le ton s’adoucit” quand elle évoque Mark Zuckerberg, quintessence du nerd brooklynien devenu milliardaire. Car le nerd, voyez-vous, possède “la qualité que les Parisiennes préfèrent le plus : l’intellect.” Et – parfois – le compte en banque, qui lui offre le droit de s’habiller n’importe comment (dès lors qu’il est “un créa réussi”), rapporte la journaliste – qui le tient directement de ses copines, on vous dit.

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Comment ? La Parisienne serait vénale ? La journaliste de Vogue en tombe de son tabouret vintage en formica, elle qui croyait que l’Amour était sa seule raison d’être. “Tant pis pour mon image de la Parisienne romantique traînée dans les classes précaires et créatives à la recherche de son Serge Gainsbourg en herbe”, s’émeut-elle.
Et de poursuivre :

Il semble que les Françaises soient aussi exigeantes que leurs homologues new-yorkaises et cherchent l’homme-licorne, un pseudo-hipster avec des manières de gentleman et un bon boulot- ou mieux encore, une startup lucrative!”

Que voulez-vous ma pauv’dame, les Parisiennes sont des New-Yorkaises comme les autres. Foutue mondialisation. Forte de ces témoignages, la journaliste livre un constat sans appel : tandis que les New-Yorkaises s’inspiraient des Parisiennes dans leur recherche “du laissez-faire, du profond et du décoiffé”, ces dernières auraient adopté “l’approche pragmatique de Brooklyn à la fois dans ses habitudes de shopping et dans sa vie personnelle”, martèle-t-elle en guise de conclusion. Anciennes nunuches abruties de romantisme, les Parisiennes désillusionnées seraient donc devenues, pour Vogue, de pragmatiques pilleuses de compte en banque, ne jurant que par le sonnant et le trébuchant. Magistral.