Violences faites aux femmes : 100 personnalités demandent au gouvernement de “revoir sa copie”

Violences faites aux femmes : 100 personnalités demandent au gouvernement de “revoir sa copie”

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Ce samedi 2 décembre, 100 personnalités françaises ont cosigné une tribune afin d’exhorter le gouvernement à “revoir sa copie” au sujet du plan de lutte contre les violences faites aux femmes, jugé inefficace.

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Ce samedi 25 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a pris la parole dans un discours très attendu au sujet de l’égalité femmes-hommes, qualifiée de “grande cause du quinquennat”. À cette occasion, le chef de l’État avait promis une hausse du budget consacré, évoquant un budget de 420 millions d’euros en 2018 pour la lutte en faveur de l’égalité.

Mais il semblerait que cette prise de parole n’ait pas convaincu, puisque samedi 2 décembre, une centaine de personnalités – parmi lesquelles la militante féministe Caroline de Haas, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, ou encore la porte-parole d’Osez le féminisme, Raphaëlle Rémy-Leleu – a cosigné une tribune dans Le Monde pour critiquer le plan du gouvernement.

“C’est ce qui s’appelle une opération de communication”

Selon ces dernières, “le compte n’y est pas”. Il apparaît dans cette tribune que si le budget promis est de 30 millions d’euros, il ne s’agit pas d’une hausse conséquente puisque “en 2017, il était de 29,81 millions d’euros”. Les signataires évoquent donc un “tour de passe-passe budgétaire”.

Ils dénoncent également des “annonces très en deçà de l’enjeu” que constitue “l’ampleur des violences sexistes et sexuelles” et pointent notamment du doigt l’écueil du volet sur la prévention concernant les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail.

Pour conclure, les signataires de la tribune demandent au gouvernement de prendre exemple sur l’Espagne qui avait, pour sa part, alloué un budget d’un milliard d’euros sur cinq ans :

“D’ici là, nous exhortons le gouvernement à revoir sa copie et à prendre en compte, sans anathème, chantage ou pression sur aucune d’entre nous, les critiques des féministes.

Nous demandons une augmentation budgétaire au moins équivalente à ce que l’Espagne a débloqué – à savoir 1 milliard d’euros sur cinq ans – associé à une loi-cadre contre les violences permettant notamment de transposer dans le droit français la convention d’Istanbul [sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique, ndlr].”

À voir -> Vidéo : le Speech de Raphaëlle Rémy-Leleu