Vidéo : il était une fois les mèmes

Vidéo : il était une fois les mèmes

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Par Thibault Prévost

Publié le

Grumpy Cat, Rick Astley, Charlie the Unicorn… Depuis quarante ans, l’iconographie populaire sert de réservoir géant à la culture du mème. Cours magistral.

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Que vous le vouliez ou non, les mèmes se sont imposés comme l’un de grands mouvements culturels de la décennie. Ne riez pas : depuis l’élection de Donald Trump, nous sommes officiellement entrés dans l’ère de la diplomatie du mème – voire, selon la théorie du Monde, dans la diplomatie du troll, qui consiste à échanger entre nations à coups de grenouilles Pepe serties de bonnes grosses punchlines sur le pays d’en face. La Russie et les États-Unis excellent déjà à ce nouveau petit jeu de préau géopolitique, et on attend avec impatience la création d’un service “mème” au quai d’Orsay pour retrouver du poids dans les négociations internationales. Le mème s’est affranchi de toutes les frontières, y compris celle du virtuel, et se retrouve désormais dans toutes les strates de la société contemporaine. Ignorer leur existence, c’est s’infliger un ban volontaire au purgatoire culturel – que vous le vouliez ou non, vous avez besoin d’en connaître quelques-uns.
Forte de ce constat, la bien nommée chaîne YouTube The Meme Appreciation Society a produit une vidéo de onze minutes en forme de frise chronologique, qui détaille par le menu l’origine des mèmes les plus répandus dans le cloaque culturel actuel. Des mèmes si puissamment ancrés dans l’esprit du grand public qu’il est possible d’en retrouver la trace dans les maisons de retraite et les open spaces de quinquagénaires. Des mèmes hors sol ayant terminé leur transition vers le monde réel, au point d’être méprisés par leur communauté maternelle de forumeurs car trop mainstream.
Grumpy Cat, Rick Astley, le tamia dramatique, les rage comics, troll faces et autres Forever Alone, la conspiration Marina Joyce, Dat Boy ou les éructations télévisuelles de Cash Me Ousside : la vidéo compile tous les plus grands succès de l’Internet absurde, de 1983 (Bob Ross débarque à la télé américaine avec ses pinceaux) à 2017 (une année déjà millésimée). C’est bordélique, coloré, agressif, rigolo, énervant, parfois un peu dégueulasse, mais c’est tout ce que vous devez savoir pour comprendre la culture du mème en ce début de troisième millénaire. Et vraiment, si vous comptez rester connecté au Web, vous n’avez pas le choix.