Vidéo : s’enregistrer durant son sommeil peut se révéler très marrant

Vidéo : s’enregistrer durant son sommeil peut se révéler très marrant

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Par Louis Lepron

Publié le

Adam Rosenberg ne s’attendait pas à avoir l’accent russe en dormant.

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Pendant des années, le réalisateur Adam Rosenberg s’est vu reprocher de parler dans son sommeil. Ses amis, ses ex, ses proches, tous lui ont fait part de ce fait. Bien décidé à comprendre de quoi il pouvait bien s’agir, il a décidé d’enregistrer ses monologues histoire d’en apprendre un peu plus sur son subconscient.

Résultat ? Des dizaines d’élucubrations qu’il a recueillies pendant un an, rassemblées dans une vidéo intitulée The Somniloquist, soit “personne qui parle pendant son sommeil” en latin. Certaines citations n’ont pas de sens, d’autres nécessitent une mise en contexte pour être comprises, et quelques-unes sont prononcées avec un accent étranger :

“Just add look dust! Da looky as cause, cause you act like a booger!”;

“No, you should put the drumsticks in your mouth”;

“That means, ‘yeah, baby!'”;

“Right on the, right on the sub line. Right on the love line”

“Eeee Gustav Gustav Excuse Deasdavitch”.

“Il s’agit principalement d’un langage ordurier, très vulgaire”

“J’ai été surpris quand je me suis entendu. Il y avait beaucoup de voix différentes et d’accents”, a souligné le réalisateur au site américain CNET. Selon une enquête dirigée par des scientifiques français, parler dans son sommeil n’est pas rare : cela est arrivé au moins une fois dans la vie de 71 % des hommes et 75 % des femmes interrogés. Mais seulement à 1,5 % de manière quotidienne. Adam Rosenberg rentre dans cette catégorie, aka les “somniloques”.

Ginevra Uguccioni, neuropsychologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, et en charge de l’étude, affirmait ainsi au Huffington Post lors de la diffusion des résultats :

“Seules 36 % des vocalisations nocturnes sont des paroles compréhensibles. Les 74 % restants sont constitués de pleurs, de rires, de cris, des chuchotements.”

Quant aux phrases intelligibles, la majorité sont… des insultes :

“Il s’agit principalement d’un langage ordurier, très vulgaire, beaucoup de gros mots, beaucoup de répétitions comme ‘qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu fais’. Le ton des somniloques est plutôt interrogatif et/ou négatif  […]. C’est très lié au contenu du rêve et très souvent, c’est lié au travail, aux réunions sans fin par exemple.”

Dans les commentaires YouTube, des internautes remettent en cause la véracité de la vidéo. Adam Rosenberg s’en défend :

“Je comprends que des personnes puissent trouver cette vidéo fake, tout simplement parce que si cela avait été mon intention de départ, ça aurait été facile à réaliser. L’introduction de la vidéo, ce sont des mises en scène, et je pense que cela a eu pour conséquence que des personnes ont cru que le reste de la vidéo était du même acabit. Histoire d’être clair, sachez que l’enregistrement audio que j’ai réalisé auprès de ma personne est 100 % réel, à l’exception des premières citations au début de la vidéo.”