Imaginer le boulevard Barbès sans son célèbre Tati vous paraît impensable ? Pourtant, les 140 enseignes du temple du discount à la française pourraient bien venir à disparaître.
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Confrontés à une rude concurrence depuis quelques années, les emblématiques magasins Tati, aux devantures façon toile de Vichy rose et blanc, n’en finissent plus d’accumuler des pertes, mettant en jeu le sort de 1 720 employés. En 2015 déjà, la filiale du groupe Eram avait refusé l’unique offre de rachat d’une banque d’investissement, ne la trouvant pas assez avantageuse pour ses salariés. Depuis, la conjoncture a changé, soumettant la vente des 140 boutiques à une banque, selon Le Parisien.
Plus que la disparition des boutiques Tati, c’est la fin d’une époque et un pan de l’histoire du XXe siècle qui va s’en aller. Voilà presque 70 ans que la première boutique a vu le jour, succédant à un hôtel de passe au 4 boulevard de Rochechouart, dans le 18e arrondissement de Paris. Cette success story a débuté avec une modeste boutique 50 mètres carrés imaginée par Jules Ouaki, qui avait su en faire une affaire en or.
Tati c’est aussi le bazar pas cher qui permet aux populations immigrées de faire leurs emplettes pour leur famille restée au pays, comme le rappait Rim’K dans “Tonton du bled” : “Vu qu’à Paris j’ai dévalisé tout Tati, je vais rassasier tout le village même les plus petits.”
RIP Tati.