Une Niçoise développe une alternative à la perruque pour les femmes atteintes d’un cancer

Une Niçoise développe une alternative à la perruque pour les femmes atteintes d’un cancer

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Source Youtube / Capture d’écran

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Par Cyrielle Bedu

Publié le

En faisant dépasser une simple mèche artificielle de son turban, Julie a inventé un substitut stylé à la perruque. 

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En 2015, alors qu’elle a 27 ans, Julie Meunier découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. La jeune femme doit alors subir 24 chimiothérapies et 40 séances de radiographie. Des traitements particulièrement éprouvants qui lui font perdre tous ses cheveux. Pour faire face à cette alopécie (chute totale ou partielle des cheveux), Julie se met automatiquement à porter des perruques mais, très vite, l’activité de se coiffer manque à cette jeune femme habituée à avoir de longs cheveux.

Julie Meunier prend alors l’habitude de porter des turbans auxquels elle accroche une petite frange artificielle. Une invention est née. Malgré la maladie, la Niçoise retrouve aussitôt le sentiment de féminité qui lui manquait, et dans la rue le regard des passants ne se concentrent plus sur son crâne nu. Julie brevette rapidement son nouveau concept.

La naissance de Franjynes

Se rendant compte que l’association du turban et de la frange a littéralement changé sa vie, Julie  Meunier décide de faire découvrir son concept à d’autres femmes souffrant d’un cancer. Elle met en place des ateliers de nouage de turban, en partenariat avec la Ligue contre le cancer et la marque de prêt-à-porter American Vintage, avant de se lancer dans la création de son entreprise, Franjynes. Les franges que la jeune femme propose sont adaptées aux crânes rasés. Elles existent en six couleurs (blond, brun, châtain, poivre et sel, roux et blanc) et sont toujours accompagnées d’un turban.

Une campagne de crowdfunding a été lancée en novembre dernier pour permettre à la Niçoise de recueillir suffisamment d’argent pour le lancement de sa start-up. Sur sa chaîne YouTube, on peut déjà trouver des tutos pour apprendre comment mettre les turbans Franjynes de façon stylée.

Malgré l’intérêt suscité par son initiative, Julie Meunier se défend d’avoir inventé les franges ou les foulards : “Je n’ai jamais prétendu l’avoir fait. J’ai néanmoins inventé un système qui permet de faire tenir les franges sur les têtes sans cheveux, et qui est évolutif à la repousse de ceux-ci. Les franges qui existent sont des postiches à clipper… Le système ayant été déposé et approuvé par l’INPI… C’est bien que cela n’existait pas. Une fois la frange posée, il est donc possible de nouer un turban, ce que je préconise car on retrouve la sensation de se coiffer en nouant, mais on peut aussi mettre un bonnet, ou un chapeau.

Article publié le 30 janvier 2017 à 19h12. Mis à jour le 31 janvier 2017 à 12h17.