Les tortues de mer vont (un peu) mieux grâce aux mesures de conservation

Les tortues de mer vont (un peu) mieux grâce aux mesures de conservation

Image :

(© Skeeze/Pixabay)

photo de profil

Par Jeanne Pouget

Publié le

Une étude publiée le 20 septembre dans la revue américaine Science Advances conclut que le nombre d’œufs pondus par les tortues de mer augmente enfin.

À voir aussi sur Konbini

“Nous pouvons témoigner d’une tendance à l’augmentation des populations de tortues de mer à travers le globe plutôt qu’à une baisse”, annonce dès son introduction l’étude menée par des chercheurs grecs et australiens.

Toujours sur la liste des espèces en voie d’extinction, les tortues de mer iraient donc un petit peu mieux, notamment grâce aux efforts menés par l’homme afin de les préserver. La recherche scientifique s’est en effet penchée sur les lieux de nidification de sept espèces de tortues, toutes vulnérables ou menacées. Sur l’ensemble des sites enregistrés, 95 ont vu leur nombre de nids augmenter (principalement sur la côte atlantique américaine), contre 33 dont le nombre de nids a diminué (principalement sur le littoral pacifique). Les tortues pondent donc globalement plus, réduisant ainsi le risque de leur disparition.

Une bonne nouvelle qui ne doit pas faire oublier le reste

Si les humains sont les principaux responsables de la disparition des tortues (pollution, braconnage, prises accidentelles…), l’étude affirme que l’augmentation de la ponte des tortues marines pourrait néanmoins être le fruit des programmes de conservation mis en place, notamment pour lutter contre le trafic d’œufs. Au Costa Rica, par exemple, des sentinelles et des volontaires surveillent les œufs jour et nuit sur les plages, pour arrêter immédiatement les pilleurs. Au Mexique, ce sont des militaires et des drones qui sont chargés de la protection des œufs. L’idée est à chaque fois de contrer le braconnage, car bien que la commercialisation de viande de tortue ou d’œufs soit interdite, le marché noir demeure un problème dans le monde entier.

“Il y a un signe encourageant dans cette histoire : nous devrions être plus optimistes sur la portée de nos efforts collectifs”, indique l’auteur principal de l’étude, Antonios Mazaris, à l’Associated Press, relayé en France par Mashable. Mais prenons malgré tout des pincettes : malgré la bonne nouvelle, les tortues de mer ne sont pas sauvées pour autant. Car d’autres facteurs, comme la pollution au plastique, la pêche ou les maladies, continuent de terrasser ces animaux, si bien qu’aujourd’hui, six espèces de tortues de mer sur sept sont toujours en voie d’extinction. À leur naissance, leur chance de survie est infime : un bébé sur 1 000 parvient à l’âge adulte.