Le maire de Toronto reconnaît avoir fumé du crack

Le maire de Toronto reconnaît avoir fumé du crack

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Par Théo Chapuis

Publié le

C’était la nouvelle insolite de ce doux mois de mai 2013 : Rob Ford, le maire de Toronto était alors suspecté d’être consommateur de crack. L’affaire, qui avait pris l’ampleur qu’on imagine, était révélée par deux reporters du Toronto Star et le rédacteur en chef du site Gawker. Ces journalistes auraient visionné une vidéo dans laquelle on distingue clairement l’édile, pipe à crack en main… sans que cette vidéo n’ait jamais été rendue public.
Convaincu de sa propre innocence, Rob Ford n’hésitait pas, encore jusqu’à la semaine dernière, à moquer ce qu’il considérait comme de fausses accusations sans preuve. Sauf que voilà : il a fini par craquer.
Hier, le maire de la capitale économique a avoué avoir fumé du crack face à des journalistes. Il a cédé face à la pression médiatique dans un couloir de l’hôtel de ville, indiquant pour sa défense que cette consommation pouvait remonter à “il y a environ un an”. Il n’en démord pas : “Je ne suis pas un toxicomane”, expliquant qu’il était en “état d’ébriété” lorsque cela s’est produit.
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Dans cette vidéo, postée par YourStarNews, on entend distinctement le maire de la quatrième plus grande ville d’Amérique du Nord avouer. Lorsque l’un des nombreux journalistes lui pose la question fatidique, Rob Ford coupe court à la langue de bois et déclare :

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Exactement. J’ai fumé du crack.

“le maire de Toronto a besoin d’aide”

La classe politique entière du pays a réagi à ces aveux. “C’est certainement un jour très triste pour Toronto. Je crois que, sur le plan personnel, le maire de Toronto a besoin d’aide”, a déclaré le ministre canadien de la Justice, Peter MacKay. “La police et le système de justice doivent intervenir”, a réagi pour sa part la Première ministre de la province de l’Ontario, Kathleen Wynne.
Rob Ford n’a aucune intention de démissionner. Il a promis de rester maire jusqu’à l’échéance de son mandat, soit octobre 2014 et de se présenter à nouveau. “Le passé est ce qu’il est”, a-t-il commenté. Mais ses déclarations ne sont pas allées sans mea culpa. Le maire s’est adressé à ses concitoyens de Toronto : “Je vous ai laissé tomber et je n’ai rien à faire d’autre que de m’excuser”. “Je n’ai rien d’autre à cacher”, a-t-il a-t-il certifié en promettant,“honteux” que “ces erreurs n’arriveront plus jamais”.

Cannabis en 1999, crack en 2013

Pas de chance pour le maire de Toronto qui avait déjà été reconnu coupable de détention de cannabis aux États-Unis en 1999. La divulgation de l’affaire intervient dans le cadre d’une vaste enquête sur le trafic d’armes et de drogues dans la ville canadienne.
Au passage, on rappelle que le crack, réputé pour être une drogue parmi les plus addictives, est particulièrement dévastateur à cause de ses conséquences néfastes sur la santé. Pression artérielle, dilatation des pupilles, accélération du rythme cardiaque, problèmes pulmonaires, malnutrition, chute des dents et des cheveux sont, entre autres, le lot des crack heads.