Vidéo : le témoignage glaçant d’un Australien après avoir pris de l’ecstasy

Vidéo : le témoignage glaçant d’un Australien après avoir pris de l’ecstasy

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Par Louis Lepron

Publié le

Il a 20 ans, est Australien et a décidé de témoigner dans une vidéo, après avoir pris de l’ecstasy. 

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27.000 “j’aime”, 11.000 partages, près de 1000 commentaires : depuis le 21 novembre, le post Facebook de Jordy Hurdes, un Australien de 20 ans originaire de la ville de Wangaratta, a connu une forte viralité sur le réseau social. Il y parle de sa situation après avoir pris de l’ecstasy et passé, en conséquence, plusieurs jours à l’hôpital :

Prendre de la drogue à des fêtes pourrait être considéré comme une option fun, sans jamais penser que cela pourrait changer à jamais votre vie. J’ai la chance d’être en vie, et j’ai désormais un bégaiement et des convulsions permanentes dus à des dommages nerveux ou cérébraux.

So as some of you may have seen I have been in hospital for the past few days. This isn't a sympathy post, but a post of...

Posté par Jordy Hurdes sur samedi 21 novembre 2015

À lire : Tabac, alcool, drogues : à chaque région sa consommation

Deux jours plus tard, ce lundi 23 novembre, Jordy Hurdes enfonce le clou. Il publie sur son mur Facebook une vidéo. Visionnée plus de deux millions de fois par les internautes, on le voit essayer, tremblant et bégayant, de décrire ce qui lui est arrivé après avoir pris de l’ecstasy, sans pour autant préciser la quantité ingurgitée :

S’il n’est pas à la recherche de “compassion”, sa vidéo a avant tout un but pédagogique :

Je voulais juste vous raconter ce qui m’est arrivé. Aujourd’hui, le milieu de la fête est au plus haut en Australie. Comme l’ecstasy, ou “pingas”, la plupart d’entres vous doivent le savoir. Je ne fais pas cette vidéo pour avoir votre compassion. Je le fais pour que les gens sachent. Ce qui m’est arrivé a aujourd’hui une place très importante dans ma vie. Cela a affecté beaucoup de personnes autour de moi : ma famille, mes amis, etc. Les médecins ont du mal à réaliser que je suis encore vivant.

Je suis tellement reconnaissant d’être ici. Maintenant il faut que j’attende pour savoir si je vais continuer à trembler, comme vous pouvez le voir en ce moment. Et je ne sais pas non plus si mon bégaiement va s’arranger. S’il vous plait les amis, ne tombez pas là-dedans. On a l’impression que ce n’est qu’un jeu, mais pour une pauvre pilule à 25 dollars, ça n’en vaut pas la peine. Si je dois rester comme ça, je vais en baver pour le reste de ma vie. Soyez plus forts que moi et dites non à la drogue. Faites-le pour moi.

Thank you so much for the love and support from everyone. I honestly can not believe how much the post has gone viral. Please share this video. The more that can see this. The more lives can be saved

Posté par Jordy Hurdes sur dimanche 22 novembre 2015

La France : hausse de la conso d’ecstasy

En France, les derniers chiffres liés à la consommation d’ecstasy signalaient une augmentation dans un rapport de l’Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) : entre 2010 et 2014, le nombre de consommateurs d’amphétamines est passé de 0,5 à 2,5% chez les 15-34 ans. La MDMA est la troisième drogue la plus consommée en Europe (12,3 millions personnes) derrière la cocaïne (15,6 millions) et le cannabis (78,9 millions).

La France est première du classement européen en ce qui concerne le cannabis : 40,9% de la population française, de 15 à 64 ans, en a déjà consommé, devant les Danois (35,6%) ou les Néerlandais (25,7%). Pour ce qui est de la cocaïne, la France est à la troisième place avec 5,4%, derrière l’Angleterre (9,5%) et l’Espagne (10,3%).

Le rapport de l’OEDT soulignait aussi un arrivage de nouvelles drogues, des “substances de synthèse ou naturelles, non réglementées par le droit national” et précisait : “De plus en plus de rapports font état de leurs effets nocifs, notamment des hospitalisations et des décès”.