Tatouage : l’œuvre au noir de la Parisienne Johnny Gloom

Tatouage : l’œuvre au noir de la Parisienne Johnny Gloom

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Par Jen Ripper

Publié le

La noirceur comme vecteur d’émotions et de suggestions pour les femmes fatales d’aujourd’hui.

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Ne pensez pas que derrière le pseudo Johnny Gloom se cache un homme. La jeune tatoueuse française le prendrait mal. Ses tatouages noirs affirment haut et fort la puissance des femmes fatales. Comme elle l’explique :

“Je n’aime pas les beautés fausses et anémiques. Tout le monde a sa beauté, mais je préfère les femmes avec du sang sur les mains et des âmes de meurtrières, pleines de rêves, de rage et de passion.”

Et vous pouvez compter sur Johnny Gloom pour savoir ce que la passion veut dire. Un regard sur son travail devrait vous aider à comprendre pourquoi.

Pour elle, la passion est synonyme de courage et de liberté. Ancienne étudiante en communication et en publicité, elle a décidé de mettre son imagination et sa créativité à l’abri d’une société de consommation qui peut manipuler les artistes et les femmes :

“Je ne me sentais pas en accord avec le fait de pousser des gens à acheter des biens dont ils n’avaient aucun besoin et de jouer un rôle dans ce monde de faux-semblants. Je voulais juste faire ce que j’aime et rendre les gens heureux.”

Ses tatouages sont le reflet parfait de cette personnalité impressionnante. À la fois sombres et audacieuses, les créations de Johnny Gloom représentent une féminité puissante et un érotisme troublant. Toutefois, toute son œuvre penche plutôt du côté de la suggestion que de la pornographie. L’artiste aime jouer avec nos sens. Comme elle l’explique à Konbini :

“Si j’étais un homme, mon dessin serait complètement différent. D’après moi, il est beaucoup plus sexy de suggérer que de tout montrer. On est tellement surexposés au sexe que ça en devient lassant. Je cherche quelqu’un de plus sexy avec un peu de modestie.”

Sexualité et amour : le plaisir joue un rôle central dans l’œuvre de l’artiste parisienne, mais la douleur aussi : “Ce n’est que par la souffrance que l’on peut atteindre sa grandeur, je vois donc une nature sacrée dans le désordre de mon esprit. Vous pouvez voir ça comme un masochisme de la création.”

Les artistes sont toujours emplis d’émotions contradictoires provenant de leur vie et de l’observation des autres. Si elle admet que son travail est profondément personnel et légèrement égoïste, Johnny Gloom nuance toutefois :

“Comment peut-on être artiste sans être un reflet de sa génération ? Je veux dire, avant d’être réduit à un genre, une nationalité, un mouvement ou un style, nous sommes tous des êtres humains qui partagent des émotions.”

“Nos expériences nous font ressentir de l’amour, de la douleur, de la violence, de la haine, et ces émotions sont au cœur de mes préoccupations : j’espère que les gens se retrouveront dans mon travail.”

Suivez Johnny Gloom sur Instagram et découvrez son travail ci-dessous :

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