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En Australie, une tatoueuse dissimule gratuitement les traces d’automutilation

En Australie, une tatoueuse dissimule gratuitement les traces d’automutilation

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Par Kate Lismore

Publié le

Whitney Develle tente de sensibiliser au phénomène de l’automutilation et de lutter contre la stigmatisation en proposant des tatouages gratuits pour cacher les marques. Le succès qu’elle rencontre est sans précédent. 

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Whitney Develle, 22 ans, en apprentissage à Brisbane, s’est vu inonder de mails et de demandes de rendez-vous après avoir proposer de tatouer gratuitement les personnes désireuses de cacher leurs marques d’automutilation.

Inspirée par une amie qui avait eu recours à l’automutilation alors qu’elle luttait contre des troubles alimentaires, Whitney Develle a fait savoir via Facebook et Instagram qu’elle offrait gracieusement ses services à ceux qui désiraient cacher leurs cicatrices. Ces déclarations ont eu tôt fait de faire le tour des réseaux sociaux et l’artiste croule depuis sous les demandes de rendez-vous. Elle a été ainsi obligée de limiter les tatouages gratuits à 50 personnes. Elle a enrevanche promis des réductions aux autres demandeurs.


Whitney s’est confiée à la chaîne 9 Newsexpliquant que le nombre des demandes était “à la fois une leçon d’humilité et un crève-cœur.

 “J’ai déjà passé de longues soirées avec l’un de mes amis proches à répondre à chaque demande en particulier.”

Soucieuse de sensibiliser et d’enrayer la stigmatisation associée à l’automutilation, Whitney a fait passer le mot à d’autres tatoueurs, les invitant à lui prêter main forte pour répondre à toutes les demandes.

 “Le plus triste dans cette histoire, c’est qu’environ 98 % des personnes en demande se sont automutilées. Et la plupart d’entre elles n’osent pas aller voir un tatoueur de peur d’être jugées.”

Whitney espère que ses efforts porteront leurs fruits, et que le courage de son amie et de tous ceux qui sont venus la voir débouchera sur un dialogue soulignant l’importance de l’écoute et du soutien aux personnes en proie à ce genre de troubles.


Traduit de l’anglais par Erika Lombart

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