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Le suricate est en fait un sacré enfoiré

Le suricate est en fait un sacré enfoiré

Image :

Le suricate est vnr (©sgsprzem/Flickr)

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Alerte info : le suricate serait le mammifère le plus meurtrier, selon une équipe de chercheurs qui a étudié plus de 1 000 espèces. 

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Oui oui, vous avez bien lu. Le suricate, alias Timon, alias la bestiole qui se dresse soudainement sur ses pattes arrières dans la savane africaine, ne serait pas aussi détendu que l’image qu’on lui prête. Selon une équipe de chercheurs espagnols, qui s’est penchée sur la question des violences intraespèces chez plus de 1 000 mammifères afin de mieux comprendre les origines animales de la violence humaine, le suricate arrive en tête des espèces les plus agressives, devant l’homme ! On nous aurait donc menti et la bébête serait en fait sacrément vénère… Un mythe s’effondre.

Le suricate, plus agressif que l’homme

Dans ce palmarès (récapitulé dans une infographie de Sciences et Avenir qui a repéré l’information), la mangouste arrive en tête des violences inter-espèces avec près de 20 % de morts (pour la plupart des infanticides, commis par des mères). L’étude publiée dans la réputée revue scientifique britannique Nature montre en revanche que les marmottes et les félins sont plus relax (environ 10 % de meurtres), suivis par les grands singes (nous inclus) : 5 % pour le gorille de l’Est, 2 % pour les humains, 0,14 % pour les gorilles de l’Ouest. En fait, l’étude révèle que plus de 40 % des mammifères se tuent entre eux, herbivores inclus.

À noter que ces révélations sont à prendre avec des pincettes. Déjà, halte aux conclusions trop hâtives : l’étude parle de violences interespèces et non pas en de violence en général. Puisque sur ce point-là, chacun s’accordera à dire que l’homme tue chaque année (hommes et animaux confondus) bien plus que toutes les autres espèces.

Ensuite, l’étude ferait débat dans la communauté scientifique, comme le souligne la revue Sciences et Avenir. Les résultats manqueraient de fiabilité en raison d’une moyenne établie sur une “soupe de chiffres“, mélangeant plusieurs époques et ne tenant pas compte de la variété des facteurs liés à la violence (comme les conflits individuels, les agressions socialement organisées, le cannibalisme). Notre suricate mérite donc un sursis.