Comment une start-up française va révolutionner le quotidien de milliers de gens avec son exosquelette
Comment une start-up française va révolutionner le quotidien de milliers de gens avec son exosquelette

Comment une start-up française va révolutionner le quotidien de milliers de gens avec son exosquelette

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Iron Man, le fantasme des femmes augmentées

Par Konbini avec EDF Pulse

Publié le

La start-up française Wandercraft travaille sur un prototype révolutionnaire d’exosquelette, qui pourrait bien redéfinir pour toujours la relation homme-machine. À l’occasion du lancement des Prix EDF Pulse 2017, on est allés à la rencontre de ce lauréat 2014.

Comment mieux vivre chez soi, mieux vivre dans nos villes, mieux vivre tous ensemble ? Les Prix EDF Pulse, lancés en 2014, récompensent et mettent en lumière les start-up européennes les plus prometteuses, qui font progresser la technologie pour révolutionner notre quotidien.

Parmi ces révolutions, on trouve par exemple la capacité à voler comme un oiseau, à résister à des chocs surhumains ou à déplacer des centaines de kilos d’un seul bras. “L’homme augmenté” est un vieux fantasme qui a donné lieu à nombre d’expériences ubuesques – jetez donc un œil à l’ornithoptère de Léonard de Vinci – et de fantastiques œuvres littéraires et cinématographiques. Ne faire qu’un avec la machine pour augmenter ses capacités humaines : c’est en partie ce que propose le concept de l’exosquelette, une ossature artificielle qui s’ajoute au corps humain.

Mais avant d’aborder le cas de l’exosquelette moderne et révolutionnaire conçu par la start-up française Wandercraft, il convient de faire le tri. Début du fantasme, fin de la réalité.

La science-fiction, terrain de jeu préféré de l’exosquelette

Dans l’univers des mangas, le terme mecha désigne des personnages de robots ou d’hommes portant des armures robotiques, la plupart du temps de forme humanoïde avec une tête, deux bras, un tronc et deux jambes. Particulièrement populaire au Japon, ce thème s’est popularisé dans le reste du monde à partir des années 1980 grâce à des franchises comme Gundam ou Evangelion, dans les années 1990.

Au cinéma, de Matrix à Pacific Rim en passant par Avatar, de nombreux films de science-fiction se sont inspirés de la figure de l’homme-robot. De son côté, le jeu vidéo n’est pas en reste : il suffit de se pencher sur la franchise Metal Gear Solid ou de revoir la magnifique scène d’introduction du RPG d’anthologie Final Fantasy VI avec ses fameuses machines, les Guardians.

À partir de 2 minutes 25, les Guardians sont à l’honneur

L’exosquelette est-il un mecha ? Oui et non. Oui, car il en reprend le principe : augmenter le corps humain par la robotique. Non, car l’exosquelette n’a pas vocation à s’écrouler sur des immeubles lors d’un combat ou à balancer des missiles stockés dans son bras. Au contraire, point de destruction ici, car l’exosquelette médical est la promesse d’un homme réparé.

Fin du fantasme, début de la réalité.

La promesse d’un monde meilleur

Dans les œuvres de science-fiction, l’exosquelette augmente les capacités du corps humain mais, du point de vue de la médecine moderne, ce robot motorisé a pour le moment essentiellement une fonction d’aide à la rééducation. Fondée en 2012, la start-up Wandercraft développe un outil médical pour aider les personnes à mobilité réduite à faire face à notre quotidien urbain.

Baptisé “Atalante”, en référence à une héroïne de la mythologie grecque que personne ou presque n’arrivait à battre à la course, ce prototype d’exosquelette est un véritable condensé de technologie. Les jambes disposent de 12 moteurs permettant aux articulations de se mouvoir. Un boîtier, pas plus grand qu’un smartphone, se charge d’exécuter les commandes et les algorithmes de mouvements.

Ici, pas de joystick ou de bouton, l’utilisateur se penche en avant et, en quelques millièmes de secondes, l’intention d’avancer se traduit en mouvement. Pour tourner, il suffit de faire pivoter ses épaules vers la droite ou la gauche… C’est prodigieux, d’autant qu’Atalante, contrairement aux autres exosquelettes, reproduit la vitesse de marche humaine, soit 1 mètre par seconde. C’est unique au monde et c’est une start-up française qui l’a conçu. Cocorico !

Wandercraft est une vraie start-up “life changer”. On estime qu’il y a environ 30 000 personnes paraplégiques en France et 420 000 dans l’Union européenne : cela fait donc potentiellement beaucoup de vies changées ! Mais parfois une idée, aussi bonne soit-elle, peut rester au stade embryonnaire. Ainsi, c’est pour permettre à ce type de projets porteurs d’avenir d’être mis en lumière que les Prix EDF Pulse ont lieu depuis 2014.

Les Prix EDF Pulse, un marchepied salutaire pour la start-up Wandercraft 

Pour Jean-Louis Constanza,  le Chief Business Officer de Wandercraft, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Le fait de participer, puis d’être lauréat des Prix EDF Pulse 2014 a permis à la start-up de sortir de l’anonymat. “Pour changer la vie des gens, il faut que d’autres personnes croient en vous, et EDF a cru en nous.”

En effet, le projet de Wandercraft résume à lui seul l’ADN des Prix EDF Pulse, qui depuis plus de trois ans, dénichent et mettent en lumière des projets porteurs d’avenir, des projets qui ont une réelle volonté d’innover pour faire progresser la société. “Notre start-up était en phase d’amorçage. En plus de la dotation qui nous a donné les moyens d’embaucher, ce concours nous a rendu audibles et crédibles.”

Peu après sa victoire aux Prix EDF Pulse 2014, la société Wandercraft réalise sa première levée de fonds, à hauteur de 600 000 euros, auprès d’investisseurs comme Xavier Niel et Marc Simoncini. Ces papes du digital sont plutôt connus pour avoir le nez fin. Et depuis, la success story ne s’arrête plus pour Wandercraft. Prix du concours mondial de l’innovation, deuxième levée de fonds, tests cliniques validés, précommercialisation, projet de création d’un deuxième exosquelette plus spécifique à l’usage privé…

Cette année encore, les Prix EDF Pulse récompenseront les meilleurs projets qui ont vocation à changer nos vies et notre manière de consommer de l’énergie, chez soi, à travers la ville et dans l’entreprise. Pour l’édition 2017, quatre catégories seront distinguées : Smart Home, Smart Health, Smart City et Smart Business. Avec, à la clé, jusqu’à 100 000 euros de dotation financière et une campagne de communication pour chaque lauréat. Alors qui sera le prochain Wandercraft ?

Plus d’informations sur les Prix EDF Pulse sur www.edf.fr/prixedfpulse