Sortir est-il devenu has-been ?

Sortir est-il devenu has-been ?

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Slapsgiving #3: Slappointment” – In an attempt to deliver a devastating final slap to Barney, Marshall explains how he mastered the Slap of A Million Exploding Suns. Pictured: Alyson Hannigan as Lily, Jason Segel as Marshall, Neil Patrick Harris as Barney, Cobie Smulders as Robin, Josh Radnor as Ted, . Photo: Ron P. Jaffe/Fox © 2013 Fox Television. All rights reserved

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Par Chayma Mehenna

Publié le

Les études s’intéressant aux habitudes de sortie concluent souvent à un même constat : sortir est une activité de moins en moins pratiquée, et de moins en moins populaire.

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Une étude menée par Currys PC World, un magasin anglais d’électroménager, a interrogé 5 000 Britanniques pour essayer de comprendre leurs habitudes. Et le constat n’a rien de très excitant : 46 % préfèrent le confort de leur maison, quand 31 % pensent que la soirée parfaite se résume à passer des heures dans son canapé devant une bonne série. Oui, les Britanniques traînent désormais fièrement chez eux, et plus que jamais auparavant. Matt Walburn, directeur de la marque et de la communication, explique à ce propos : “Une vie sociale frénétique, ça devient vite fatigant, les gens préfèrent le confort de leur maison.”

37 ans, l’âge limite des papillons de nuit

D’après cette même étude, le changement s’opère à 31 ans. Un âge clé où les gens commencent à préférer rester chez eux. Le premier argument : 7 interrogés sur 10 arrêtent de sortir lorsqu’ils trouvent l’amour, ravis de pouvoir partager leur tendresse au chaud (quelqu’un a parlé de “Netflix and chill” ?). Mais les autres raisons sont multiples : le coût trop élevé d’une soirée, la peur grandissante d’avoir une grosse gueule de bois le lendemain, la flemme de se mettre sur son trente-et-un, ou encore la difficulté de trouver une baby-sitter ou un taxi.

À partir de 37 ans, les interrogés estiment d’ailleurs que l’on est trop vieux pour montrer sa tête en club. 37 ans, c’est l’âge où tu deviens un looser qui danse dans un coin, dépassé par les événements. Pire encore, pour 37 % des interrogés, il n’y a rien de plus “tragique” que de voir des quadragénaires ou des quinquagénaires faire la fête entourés de gens plus jeunes…

Quand les millennials découvrent que sortir est chiant

Mais alors que l’on pourrait croire que rechigner à sortir ne concerne que les plus âgés d’entre nous, un article du New York Post vient clamer le contraire : “De plus en plus de jeunes choisissent de passer leurs soirées à la maison.” La technologie est le premier des appâts, elle a véritablement transformé les habitudes. De nos jours, impossible de s’ennuyer chez soi lorsque l’on voit le nombre de loisirs accessibles. De la télé à l’ordinateur, en passant par la tablette ou les livres, rester à la maison surpasse souvent, en matière de plaisir, le fait de se risquer à mettre les pieds dehors. Chez soi, il y a le contrôle, la certitude de faire ce qu’il nous plaît, et l’aléatoire n’a pas sa place. Alors que dehors, impossible de savoir si l’ennui ne pointera pas le bout de son nez.

Une étude conduite par TNS a d’ailleurs calculé que la génération Y regardait en moyenne 2,7 heures par jour des séries, émissions et contenus vidéo, contre 1,8 heure pour la génération X. Quant au téléphone portable, l’étude indique que les millennials passent 3,1 heures par jour dessus, tandis que la génération précédente l’utilise 1,7 heure.

Quant à ceux qui sortent, ils ne se mettent pas des mines pour autant. Une étude commandée par Heineken indique ainsi que 75 % des jeunes qui s’aventurent hors de chez eux le soir boivent avec modération. Un neurologiste interrogé par le New York Post suggère que la fatigue, en particulier dans les grandes villes, aussi stressantes physiquement qu’émotionnellement, en serait la raison première. On est bien d’accord.