Cette société a un plan pour accélérer le cycle de dégradation du plastique

Cette société a un plan pour accélérer le cycle de dégradation du plastique

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Par Thibault Prévost

Publié le

Installée à Toulouse et partenaire de l’Institut national de la recherche agronomique, la société Carbios exploite des enzymes qui dégradent le plastique plus rapidement que la nature seule.

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Ce n’est pas nouveau, le sac plastique est un cauchemar pour l’écosystème : fabriqué en quelques secondes (de plus en plus souvent, heureusement, à partir de matières recyclées), il lui faut 400 ans environ pour se dégrader et revenir à la terre. Quatre siècles passés à pourrir les landes, fonds marins et autres sommets de montagne sur lesquels les vents l’emportent et le fixe incongrûment. Si seulement, pour une fois, Mère Nature pouvait faire quelques heures sup’ pour accélérer la cadence…

Pour remédier au problème, la société française Carbios, installée à Toulouse dans des locaux gérés par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), a dévoilé un procédé qui permet de rendre les sacs plastiques bien plus éphémères qu’alors. En s’appuyant sur une variété d’enzyme qui bouffe le plastique avec gloutonnerie, la société compte profiter de la nouvelle réglementation française, qui en plus d’interdire la distribution gratuite de sacs plastiques depuis le 1er janvier dernier, prévoit également que les emballages mis à disposition par les magasins contiennent 30 % de “teneur biosourcée minimale” dès le 1er janvier 2017, jusqu’à atteindre 60 % en 2025.

“Teneur biosourcée minimale” ?  En langage courant, de la matière végétale. L’idée de Carbios est donc de produire des granulés de plastique, utilisés dans la fabrication des sacs, dans lesquels seront incorporés les enzymes. Une activité aussi lucrative qu’écolo, qui trouve néanmoins ses limites : si le procédé est efficace pour les sacs, écrit 20 Minutes, les enzymes n’ont pas encore la capacité de détruire des bouteilles de plastique. Néanmoins, une fois récupérés et broyés, les emballages peuvent très bien subir les assauts des enzymes, avant d’être recyclés.