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Trop d’élèves musulmans ? Robert Ménard sera jugé pour provocation à la haine

Trop d’élèves musulmans ? Robert Ménard sera jugé pour provocation à la haine

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Une bonne tête de vainqueur (Wikipedia commons / Pablo029)

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Par Théo Mercadier

Publié le

Le maire de la ville de Béziers doit passer au tribunal pour ses propos haineux contre les enfants musulmans de sa ville. Et ça fait plaisir.

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Après le sulfureux Henry de Lesquen, c’est Robert Ménard qui doit passer au tribunal pour provocation à la haine. On lui reproche une série de déclarations dans lesquelles il dénonçait le nombre trop important (selon lui) d’élèves musulmans dans les classes de sa ville de Béziers.

Le maire de Béziers est un grand adepte des théories d’extrême droite, et plus particulièrement de celle du “grand remplacement”, qui voudrait qu’un plan global vise à remplacer la population française “de souche” (comprenez de culture blanche et chrétienne) par des personnes musulmanes. D’où ce tweet :

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Ce tweet sulfureux était accompagné d’une interview donnée à LCI au mois de septembre 2016, dans laquelle il défendait que “dans une une classe de centre-ville de chez [lui], 91 % des enfants sont musulmans”. Des chiffres farfelus, non prouvés et improuvables : le fichage systématique de personnes en fonction de leur appartenance ethnique ou religieuse est tout simplement interdit par la loi. Une enquête, finalement classée sans suite, avait d’ailleurs déjà été ouverte contre lui sur ce point en 2015.

Le parquet de Paris accuse donc aujourd’hui ces propos de provoquer sciemment la haine de l’autre et de favoriser les discriminations à l’encontre de la communauté musulmane de Béziers (et, par extension, française). La Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), partie civile dans cette affaire, s’est logiquement réjouie de cette décision du tribunal et a annoncé que le procès doit se dérouler à partir du 8 mars 2017.

Pas la première fois

Robert Ménard n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne les actes ou propos injurieux et xénophobes. Au mois d’octobre, il avait défrayé la chronique en lançant une grande campagne d’affichage antimigrants dans sa ville. “Ils arrivent”, pouvait-on y lire en grosses lettres par-dessus une image d’invasion aussi apocalyptique qu’hypothétique. Un gros délire malsain qui avait fait hurler unanimement les associations antiracistes.

Au mois de juillet 2016, il s’était vu interdire la création d’une “garde biterroise“, une milice de citoyens destinée à “maintenir l’ordre” et à faire résonner le bruit des bottes dans la ville de Béziers. Le tribunal administratif avait finalement interdit cette initiative, jugeant que l’autorité de l’État ne pouvait être transmise à des civils.

Sans parler de sa récupération odieuse et systématique des attentats pour récolter des votes sur le dos d’un peuple en deuil :

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Je vais me chercher un sac à vomi.